Le Concile de Jérusalem d’Actes Chapitre 15

Auteur:  Tony ROBINSON (Restoration of Torah)

Un des grands débats de notre époque concerne la Torah. La question est posée de savoir si oui ou non elle est d’actualité pour les croyants de la Nouvelle Alliance. Triste débat, car la Torah est éternelle. Elle est destinée à tous ceux qui se réclament du Seul véritable Dieu, le Dieu d'Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Peu importe que nous soyons juif ou pas, cela ne fait aucune différence. La véritable question est de savoir quel Dieu nous servons-nous ? Si dans votre marche dans la foi, vous avez encore des doutes sur la validité de la Torah, alors je vous recommande la lecture du livre « La Restauration de la Torah » (disponible en français sur le site de l’auteur).

Dans cet essai, vous trouverez une approche équilibrée sur la question, qui vous aidera à comprendre la pertinence et la validité de la Torah aujourd'hui. Dans ce commentaire, toutefois, je voudrais vous fournir la preuve que la Torah n'a jamais été supprimée. Cette preuve est fondée sur les événements relatés en Actes 15. La plupart des chrétiens montrent du doigt Actes 15 pour prouver que la Torah n'est plus d’actualité pour les croyants de la Nouvelle Alliance. Leurs arguments sont généralement présentés de la façon suivante :

• D'Après Romains 6:14 et Romains 7:4, nous ne sommes plus sous la Torah. Nous sommes mort à la Torah car elle a été abolie à la mort de Yeshua. Nous sommes désormais sous la Nouvelle Alliance de grâce. Si vous souhaitez comprendre ce que Paul voulait dire lorsqu’il disait « nous sommes libres de la loi », alors je vous recommande la lecture de l’essai « Notre Véritable Liberté par Rapport à la Torah » (disponible en français sur le site de l’auteur).

• D’après Actes 15:1 et 5, les juifs judaïsaient en essayant d’imposer aux croyants non juifs l’observation de la loi, alors que d’après les croyants non juifs, elle était abolie. De plus, selon Actes 15:8-11, la loi était un joug de servitude, dont nous avions besoin d'être libéré.

• D’après Actes 15:19-20, le concile décida de ne pas créer de difficultés aux païens, en leur imposant de suivre « l’Ancien Testament ». Au lieu de cela, ils devaient simplement suivre quelques principes généraux :

• Ne pas manger de viandes sacrifiées aux idoles. • Ne pas boire/manger du sang, ou manger des animaux étranglés. • Ne pas commettre de fornication

A première vue, ces arguments peuvent paraître solides. Je n'entrerai pas dans les détails, pour montrer les raisons et la manière dont ils ont déformé la plupart de ces versets. Contentons-nous simplement de regarder de plus près les quatre exigences énumérées dans Actes 15. 

 Comment Pouvons-nous Ne Pas Voir l’Evidence???

 I. Il est triste de constater que la plupart des croyants pensent que la Torah est abolie. Il est particulièrement pathétique (excusez mon pessimisme) qu’Actes 15 soit utilisé comme la "preuve" pour prouver une telle affirmation. A mon avis, il y a trois raisons principales qui expliquent pourquoi les croyants pensent de cette façon :

1. Soit ils n’ont pas du tout lu la Torah.
2. Soit ils n’ont pas sérieusement pris le temps de l’étudier pour voir ce qu’en réalité elle enseigne. 
3. Soit ils ne savent pas comment étudier les Ecritures de manière thématique.

Avant d'étudier les racines hébraïques de ma foi, j'étais coupable des trois points énumérés ci-dessus. C’est la raison pour laquelle je sais que la plupart des croyants entrent dans une ou plusieurs de ces catégories. Je suis passé par là ! Je peux désormais regarder en arrière et voir l'erreur de mes voies. 

Revenons maintenant à la raison des exigences énumérées en Actes 15.

1.  En Actes 15:28-29, savez pourquoi le concile de Jérusalem est amené à choisir ces quatre exigences spécifiques ? Avez-vous une idée D’OU proviennent ces exigences ? Lire Actes 15:28-29. Au niveau des thèmes, quels sont les sujets abordés ?32  Dans quel autre passage de la Torah retrouve-t-on les trois mêmes thèmes ?33 Prêtez attention à l’ordre des sujets listés dans Actes 15:28-29 et Lévitique 17-18. Comparez les maintenant à ceux extraits de Lévitique 17-18:

Est-ce que vous voyez ? Comment sommes nous en mesure de savoir, sans l’ombre d’un doute, qu’Actes 15:29 est thématiquement relié à Lévitique 17-18 ? Tout simplement parce qu’Actes 15:29 est un résumé de Lévitique 17-18. Y compris l’ordre, qui est le même ! Les exigences données aux croyants non juifs sont les mêmes commandements que nous retrouvons en Lévitique 17-18 ! Vous voyez, la Torah est loin d’être abolie ! Le concile de Jérusalem donnait simplement aux nouveaux convertis non juifs des commandements de la Torah (qui étaient toujours valides, même pour les non juifs).  Comment avons-nous pu passer à côté de ça ?   Eh bien, ce n’est pas compliqué. C’est aussi simple que cela…si nous n’étudions pas la Torah, nous ne risquons pas de savoir ce qu’elle dit ! Comment une personne qui a sérieusement étudié la Torah ne verrait-elle pas immédiatement que les exigences d’Actes 15:29 sont les mêmes que les commandements énumérés en Lévitique 17-18 ?

II. Manger du Sang—Dans Actes 15, lorsque les croyants occidentaux lisent l'interdiction concernant le sang, la plupart d’entre eux pensent qu’il s’agit de l’interdiction de boire du sang. Par conséquent, ils pensent qu'ils n'ont pas à s'inquiéter de casser une telle ordonnance. Après tout, qui envisagerait boire le sang d'un animal mort ? Que signifie réellement ce commandement ? Voyons cela de plus près.

 A. Jusqu'à présent, le point le plus important que nous avons appris à propos de ces quatre exigences d’Actes 15, c’est qu’elles sont effectivement des commandements de la Torah. Voyons maintenant ce que Lévitique 17:10-16 nous apprend à propos de l’interdiction de manger du sang.

1.Lire Lévitique 17:10 et 12. Un commandement négatif est donné, lequel ?34 Notez qu’il est question de ne pas manger de sang. Ces versets ne nous disent rien en ce qui concerne boire du sang. Par conséquent, boire du sang n'est pas la question.

2.La Torah va maintenant définir, en termes explicites, ce que nous devons faire afin de ne pas manger de sang ! Lire Lévitique 17:13-14. Selon la Torah, quelle mesure doit-elle être effectuée afin de ne pas manger de sang ?35 De quoi parlons-nous ici ? Nous parlons de manger de la viande—de la nourriture ! Pourquoi devons-nous verser le sang et le recouvrir ?36 Dans Lévitique 17:10-16, notez combien de fois la Torah utilise l'expression consommer/manger du sang ! En d'autres termes, lorsque la Torah déclare ne manger pas de sang, cela signifie ne pas manger de viande, dont le sang n’a pas correctement été vidé du corps de l’animal.

3. Voici maintenant une des phrases les plus importantes de cette portion de la Parole. Lire Lévitique 17:13. 

Si quelqu’un des enfants d’Israël ou des étrangers qui séjournent au milieu d’eux prend à la chasse UN ANIMAL OU UN OISEAU QUI SE MANGE, il en versera le sang et le couvrira de poussière.” (Lévitique 17:13). 

Qu’est-ce que la Torah entend par « un animal ou un oiseau qui se mange » ? Y a –til certains animaux et oiseaux qui ne peuvent ne pas être mangés ? Quels sont ceux des animaux et des oiseaux, qui peuvent être consommés ? La réponse nous est donnée en Lévitique 11:1-47, chapitre dans lequel, la Torah fait la liste de tous les animaux tahor/purs, qui peuvent être . consommés ! En effet, il est question des ordonnances cachères, à propos de ce qui peut se manger et ce qui ne peut pas. En gros, il y a deux exigences. Premièrement, l'animal doit être un animal casher, deuxièmement, le sang de cet animal doit être correctement vidé. 

4. La Torah est très claire dans sa définition à propos de la consommation du sang. Cela signifie que nous devons uniquement manger des animaux casher, dont le sang a été correctement vidé. Rappelez-vous, la Torah nous dit tout animal ou oiseau « QUI SE MANGE ».

B. Nous savons maintenant ce que la Torah veut dire lorsqu’elle nous dit qu’il est interdit de manger du sang. Il s’agit d’obéir à tous les commandements de la cacheroute. Nous savons, sans l’ombre d’un doute, que le concile de Jérusalem donna le même commandement (que celui que nous retrouvons dans la Parashat Acharei Mot), aux croyants non juifs. Par conséquent, lorsque le concile demande aux croyants de s’abstenir du sang, il leur demande d’observer toutes les lois de la cacheroute ! Cela n'avait rien à voir avec le commandant de ne pas boire de sang (même si il est évident que boire du sang est également une violation de la Torah). La raison pour laquelle la plupart des croyants occidentaux de la Nouvelle Alliance ne comprennent pas ces quatre exigences d’Actes 15, vient du fait qu'ils n’étudient pas sérieusement la Torah, ou tout bonnement parce qu’ils ne l’étudient pas du tout. Je suis désolé si cela peut sembler pessimiste ou dur à croire, mais, je pense qu'il s’agit là de la réalité. Cela fait des siècles que ces versets sont là. Lorsque nous réalisons qu’il s’agit tout simplement d’une version raccourcie des commandements listés en Lévitique 17-18, ils sont simples à comprendre. Il se peut que certains d’entre vous demandent : « voulez-vous dire qu’en tant que croyant non juif, je suis censé manger de la nourriture casher » ? A quoi je réponds, oui ! C’est la seule chose que vous êtes supposé manger. La Bible peut-elle être plus claire sur la question ? Si vous êtes confus, c’est en partie parce que vous ne connaissez pas ce que la Bible entend par « manger du sang ». Cela à tout à voir avec une alimentation casher, au sens biblique du terme (et non pas rabbinique) !

III. Casher pour le Croyants Non Juifs— Dans Lévitique 17:10-16, avez-vous remarqué à qui est adressé le commandement de ne pas manger de sang ? Ce commandement est-il seulement adressé aux israélites ?37 Voilà comment nous traductions sont limitées. Si nous utilisons la TOB (traduction œcuménique) ou la SER (La Bible Second révisée), nous voyons que « l’immigrant (ou l’immigré) qui réside au milieu de vous » n’a pas le droit de consommer de sang. Si nous utilisons la NEG ou la JER (Bible de Jérusalem), nous lisons “l’étranger”. Qui sont ces immigrés et ces étrangers ? Le mot hébreu traduit par immigrés ou étrangers est en fait le mot (ger—reG), dont une meilleure traduction est le mot prosélyte. Un prosélyte est une personne non israélite, qui à la foi dans le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Si nous comprenons cela, alors nous comprenons mieux ce que la Torah enseigne au croyant non juif, qui se repent et qui croit. Lui aussi doit se conformer aux lois de la cacheroute ! Revenons à Actes 15. Qu’en est-il des païens ? Ils se sont repentis et se sont convertis après avoir cru au salut accordé par le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Par conséquent, il est tout à fait logique qu’ils doivent se conformer aux lois de la cacheroute.  Les Apôtres (Actes 15) demandent aux croyants non juifs de manger casher (des animaux purs, dont le sang a été correctement vidé) parce qu’il s’agit d’un commandement de la Torah (Lévitique 17), y compris pour le prosélyte.

 A. Si vous vous demandiez si oui ou non il fallait manger casher, ne vous posez plus la question ! Vous serez bénis le jour où vous mangerez uniquement des animaux rituellement purs. Rappelez-vous, l'obéissance aux commandements mène à la vie, non pas la mort.

B. Certains disent que l'obéissance aux commandements de la Torah est du légalisme. Comme le dit si bien Rabbi Monte Juda, “Le légalisme, c’est obéir aux commandements des hommes. L’obéissance aux commandements d’Adonaï s’appelle l’obéissance !” Ce sont les hommes qui disent que la Torah a été abolie. Que nous dit la Parole d’Adonaï ? Que notre Père Adonaï vous bénisse dans l’étude de Sa Torah !!!