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Etude sur le Shabbat (Sabbat) par François Gensale
FAUT-IL OBSERVER LE SHABBAT OU PAS ?
Je vous présente une autre étude sur le Shabbat dont l'auteur est François GENSALE qui répond à beaucoup d'assertions qui nous sont avancées pour prétendre que l'observation du shabbat n'est plus obligatoire.
Bonne découverte et Shabbat Shalom...
Les rachetés du Seigneur doivent-ils observer le repos du shabbat ? Que nous disent les Ecritures ? En comprenons-nous bien le sens profond ? Nos comportements ne sont-ils pas le résultat d'un enseignement partiel ou partial? Je retiendrai une phrase du Seigneur:
" Il est permis de faire du bien le jour du shabbat !"
ÉTUDE
L’esprit de Marcion exerce toujours une influence sur l’Eglise d'aujourd’hui. Marcion était cet enseignant chrétien qui, dès le 2e s., avança que l’AT était mauvais et que les chrétiens ne devaient pas lui obéir, au profit du NT exclusivement.
En effet, les chrétiens font souvent l’erreur de penser que, si ce qui est écrit dans l’AT n’est pas répété dans le NT, ce n'est plus à observer.
C’est une grave erreur ! Une grave erreur car le NT suggère l’inverse !
Suivons l’exemple des Béréens :« Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu’ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs.
Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact. »
Les Béréens sont acclamés dans le NT car ils vérifiaient dans l’Ecriture si ce que Paul leur disait était vrai. Dans le contexte d'alors, il s'agissait de l’AT.
Cela signifie que rien de ce qui est écrit dans le NT ne peut contredire l’AT.
Mais malheureusement, les chrétiens ne semblent pas faire toujours de même, ils ne voient pas une injonction claire dans le NT selon laquelle il faille observer le Shabbat et ils concluent, dès lors, qu’il est aboli !
Voyons ce que dit l’AT concernant la Torah et le Shabbat :
« La même loi existera pour l’indigène comme pour l’étranger en séjour au milieu de vous. » Exode 12 :49
« Vous observerez donc mes lois et mes ordonnances, et vous ne commettrez aucune de ces abominations, ni l’indigène, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous. » Lév 18 :26
« Vous aurez la même loi, l’étranger comme l’indigène; car je suis l’Eternel, votre Dieu. »Lév 24 :22
« Il y aura une même loi parmi vous, pour l’étranger comme pour l’indigène. » Nomb 9 :14
« Il y aura une seule loi pour toute l’assemblée, pour vous et pour l’étranger en séjour au milieu de vous; ce sera une loi perpétuelle parmi vos descendants: il en sera de l’étranger comme de vous, devant l’Eternel. Il y aura une seule loi et une seule ordonnance pour vous et pour l’étranger en séjour parmi vous. » Nomb. 15 :15-16
Devant Dieu, il n’y a pas une loi pour les Juifs et une loi pour les Gentils, il n’y a qu’une seule loi divine, que tout le monde, Juifs comme Gentils, doit observer.
« Souviens-toi du jour du Shabbat, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du Shabbat de l’Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » Exode 20 :10
« Et les étrangers qui s’attacheront à l’Eternel pour le servir, Pour aimer le nom de l’Eternel, Pour être ses serviteurs, Tous ceux qui garderont le Shabbat, pour ne point le profaner, Et qui persévéreront dans mon alliance, Je les amènerai sur ma montagne sainte, Et je les réjouirai dans ma maison de prière; Leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel; Car ma maison sera appelée une maison de prière pour tous les peuples. » Isaïe 56 :6-7
Le Shabbat est le jour consacré par Dieu. Ce jour doit être respecté par les Juifs aussi bien que par les Gentils.
« Les enfants d’Israël observeront le Shabbat, en le célébrant, eux et leurs descendants, comme une alliance perpétuelle. » Exode 31 :16
Selon Dieu, le jour du Shabbat ne sera jamais aboli, car c’est une alliance perpétuelle, c’est-à-dire éternelle, qui durera toujours. Les chrétiens disent que le Shabbat est aujourd’hui aboli et ne doit pas être observé!
Pourtant Yeshoua a bien dit qu’aucun commandement de la Torah n’est aboli par sa venue. Aucun commandement, ni même une seule lettre: cela inclut le commandement du Shabbat.« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir. Car, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront point, il ne disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à ce que tout soit arrivé. Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux. » Matth. 5 :17-19
Si dans l’AT, Dieu ordonne que tous ceux qui s’attachent à Lui, Juifs ou Gentils, doivent observer le Shabbat, et que dans le NT, Yeshoua nous dit que tous les commandements de l’AT restent en vigueur après sa venue, il n'est pas besoin de répéter le commandement du Shabbat une deuxième fois. Cette seule phrase suffit amplement. Il faut être sourd pour ne pas comprendre.
Tous ceux qui disent que le Shabbat est aboli traitent alors Yeshoua le Messie de menteur.
Selon Yeshoua, aucun commandement de la Torah, y compris le Shabbat, ne sera aboli tant que le ciel et la terre ne soient pas passés.
Le ciel et la terre sont-ils passés ? Non ! Alors comment les chrétiens enseignent-ils que le Shabbat est aboli ?!
Comment les chrétiens peuvent-ils mettre en doute même les paroles de celui qu’ils appellent leur Seigneur et Sauveur ? Il y a bien quelqu’un qui se trompe, ou c’est Yeshoua ou les chrétiens.
En Matthieu 24 : 20, Yeshoua demande à ses disciples :
« Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat. »
Demande étrange si son intention était que le Shabbat ne devait plus être observé par ses disciples ?
Au retour de Yeshoua, le Shabbat sera toujours observé :
« A chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, Toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l’Éternel. » Isaïe 66 :23
Yeshoua n’est-il pas le maître du Shabbat ?
« Car le Fils de l’homme est maître du sabbat. » Matth 12 :8
Yeshoua est le maître du Shabbat, et pas du dimanche. Le maître du dimanche, c’est le dieu du soleil de l’ancien paganisme.
Revenons au concile d’Actes 15 qui est grandement mal interprété par les chrétiens :
« C’est pourquoi je suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang. Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de Shabbat dans les synagogues. » Actes 15 :19-21
Selon l’apôtre Jacques, les païens qui se convertissent ne sont pas censés en rester éternellement à ces 4 petits commandements. Ces 4 commandements doivent leur servir seulement de point de départ après leur conversion, et ensuite ils doivent étudier le reste de la Torah en allant chaque Shabbat à la synagogue, pour y apprendre petit à petit les autres commandements.
Il dit bien le Shabbat à la synagogue et non le dimanche à l’église, où on n’y enseigne même pas la Loi, bien au contraire.
Les apôtres ne sont que des hommes, ils n’ont pas l’autorité pour abolir les commandements divins, et Yeshoua ne l’a pas fait lui-même comme il le dit en Matth. 5 : 17-19.
Les apôtres n’ont rien inventé de nouveau, en fait, en prenant cette décision en Actes 15. Ils ne pouvaient pas, du jour au lendemain, imposer tous les commandements y compris la circoncision à des nouveaux convertis au risque de les décourager ou de les effrayer comme certains disciples voulaient le faire. Leur décision est donc très pragmatique.
Mais les chrétiens profitent de ce passage de l’Écriture pour en tordre le sens et se débarrasser de la Loi divine ! Du reste, la plupart des chrétiens n’observent même pas ces 4 petits commandements. Cela montre que cela pourrait bien être de la mauvaise foi et cela sans jeu de mots.
Le dimanche était-il un jour important pour les premiers disciples ?
Pas du tout !
En Marc 16 :9, il est écrit que Yeshoua ressuscita le 1er jour de la semaine.Pourquoi ? Est-ce parce que ce jour devait maintenant prendre la place du Shabbat ? Pas du tout ! Yeshoua est ressuscité le lendemain du Shabbat après la Pâque biblique. Ce jour, qui est un dimanche dans le compte essénien, est le jour de la fête biblique de Yom Habikourim : la fête des prémices. (Nota: en fait ce jour de la résurrection est le samedi soir à la rupture du shabbat, dans notre calendrier)
« Parle aux enfants d’Israël et tu leur diras: Quand vous serez entrés dans le pays que je vous donne, et que vous y ferez la moisson, vous apporterez au sacrificateur une gerbe,prémices de votre moisson. Il agitera de côté et d’autre la gerbe devant l’Éternel, afin qu’elle soit agréée: le sacrificateur l’agitera de côté et d’autre, le lendemain du sabbat. »Lév 23 :10
La résurrection de Yeshoua a lieu ce jour pour accomplir cette fête de l’Éternel, et non pas pour honorer le dimanche. C’est pour ça que Paul dit :
« Mais maintenant, le Messie est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. » 1 Cor 15 :20
En Actes 2 : 1, le Saint Esprit descendit sur les apôtres le jour de la Pentecôte qui était également un dimanche. Pourquoi ? La fête de Shavou’ot (Pentecôte), a lieu 50 jours après la Pâque. Ces 50 jours sont comptés à partir de Yom Habikourim.
« Depuis le lendemain du sabbat, du jour où vous apporterez la gerbe pour être agitée de côté et d’autre, vous compterez sept semaines entières. Vous compterez cinquante jours jusqu’au lendemain du septième sabbat; et vous ferez à l’Éternel une offrande nouvelle. » Lév 23 :15-16
En Actes 20 :7, il est écrit que les disciples étaient réunis le 1er jour de la semaine. Pourquoi ?
En fait, il n’est pas écrit premier jour de la semaine dans le texte grec, mais « en mia sabbaton », littéralement « pendant un des shabbat ».
Que signifie « pendant un des Shabbat » ?
Nous avons dit, précédemment, que la fête de Shavou’ot consistait à compter 50 jours, soit 7 Shabbat, entre la Pâque et la Pentecôte. La Pâque a lieu vers Actes 12 : 4,
« Après l’avoir saisi et jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l’intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. »
et la Pentecôte a lieu après Actes 20 :16,
« Paul avait résolu de passer devant Éphèse sans s’y arrêter, afin de ne pas perdre de temps en Asie; car il se hâtait pour se trouver, si cela lui était possible, à Jérusalem le jour de la Pentecôte. »
Donc, en Actes 20 : 7, les disciples sont réunis lors d’un des 7 Shabbat qui séparent la Pâque de la Pentecôte ! Loin d’abandonner la Torah, et de remplacer le Shabbat par le dimanche, les disciples observent scrupuleusement le moindre détail de la Torah !
Les versets 7 et 8 d’Actes 20, nous disent que la cérémonie du Shabbat s’est prolongée jusqu’à minuit ce soir-là et que le lieu où ils se trouvaient était rempli de lampes.
Ceci correspond à la cérémonie de la havdalah qui est pratiquée pour séparer le Shabbat des jours profanes de la semaine, et pendant laquelle chaque participant allumait une lampe, au premier siècle.
Versets utilisés contre l'observation du Shabbat.Ces 2 passages du NT sont souvent utilisés par les chrétiens contre le Shabbat : Gal. 4 :9-11 et Col. 2 :16-17.
Le sens de ces versets est tordu par les chrétiens pour leur faire dire le contraire de ce qu’ils disent en réalité.
La première erreur des chrétiens est d’affirmer que les individus qui persécutent les disciples Colossiens et Galates sont des Juifs rabbiniques qui tentent de les convaincre d’observer les commandements de la Torah.
Comme on va le voir, c’est exactement le contraire !
La première chose à faire, donc, est d’identifier ces individus qui contrarient les disciples. Il y a quelques indices dans ces lettres de Paul qui vont nous permettre de les identifier aisément.
Tout d’abord, Col. 2 :18 nous dit ceci à propos de ces individus :
« Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles… »
Ces individus pratiquent un culte des anges qui est un culte païen et non juif.
À propos de ce culte païen, Paul le surnomme « rudiments du monde » en Col. 2 : 20-22,
« Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes: Ne prends pas! Ne goûte pas! Ne touche pas! Préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes? »
L’expression « rudiments du monde » signifie « éléments ou substances qui appartiennent au monde », c’est-à-dire « un culte charnel », l’opposé de ce qui provient du monde spirituel. Paul nous dit que ce culte provient de la doctrine des hommes et non de Dieu.
Cette même expression revient dans Gal. 4 : 8-11,
« Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature; mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années! Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous. »
Dans ce texte, Paul dit aux Galates qu’avant leur conversion, ils rendaient un culte à de faux dieux, et maintenant qu’ils sont convertis, Paul les invite à ne pas retourner dans leur ancien culte païen idolâtre. Ce culte païen idolâtre, Paul le surnomme également « rudiments ».
Donc, nous pouvons aisément conclure que les individus qui contrarient les disciples Colossiens et Galates sont les mêmes, et que ce sont des païens pratiquant l’idolâtrie, et tentant de convaincre les Colossiens et les Galates de revenir à leur ancien culte païen.
Paul dit ensuite aux Galates, qui sont déjà revenus dans leur ancien culte païen, qu’ils observent « les jours, les mois, les temps et les années ».
Selon les chrétiens, ces jours sont les jours sacrés de la Torah. Mais nous venons de voir que dans le contexte, ces jours sont ceux de l’ancien culte païen que pratiquaient les Colossiens et les Galates. Une preuve supplémentaire de cela ?
L’expression « observer les temps » que cite Paul dans ce verset, est une expression qui provient de la Torah. En Deut. 18 :10-11 et 18, il est écrit,
« Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien, d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. »
« Car ces nations que tu chasseras écoutent les astrologues et les devins; mais à toi, l’Éternel, ton Dieu, ne le permet pas. »
Le mot hébreu traduit, ici, par « astrologue » est « anan » qui selon le dictionnaire Strong de la Bible Online signifie « observer les temps, pratiquer le spiritisme ». D’ailleurs, l’excellente traduction anglaise King James traduit ce mot par « observer of times », « observateur des temps ».
“There shall not be found among you any one who maketh his son or his daughter to pass through the fire, or who useth divination, or an observer of times (observateur des temps), or an enchanter, or a witch, or a charmer, or a consulter with familiar spirits, or a wizard, or a necromancer.” King James
L’observation des temps est, donc, une pratique païenne d’astrologie interdite par Dieu dans la Torah, et vers laquelle les Galates retournent après l’avoir abandonnée lors de leur conversion.
Loin de remettre en cause le Shabbat, ces passages du NT montrent que les disciples d’origine païenne abandonnaient leurs pratiques païennes et observaient la Torah après leur conversion !
Que faire maintenant des versets de Col. 2 :16-17 qui selon les chrétiens, enseignent de ne pas observer le Shabbat, les nouvelles lunes, et les interdits alimentaires ?
Voyons ce passage :
« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats: c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ. »
J’ai déjà démontré que les individus, de qui parle Paul, sont des païens idolâtres qui cherchent à convaincre les Colossiens et les Galates d’abandonner la Torah et de retourner dans le paganisme. Ici, Paul dit aux Colossiens de ne pas se laisser juger par ces personnes idolâtres au sujet des commandements de Dieu. Ensuite, Paul semble dire que ces commandements divins étaient l’ombre des choses à venir, donc qu’ils ne seraient plus en vigueur aujourd’hui.
Premier problème :
Louis Segond est le seul traducteur à traduire cet auxiliaire "être" au passé ! Les autres traducteurs de la Bible le traduisent au présent, car il est bien conjugué au présent de l’indicatif dans le texte grec ! C’est donc une grave erreur de traduction !
Darby traduit : « …qui sont une ombre des choses à venir… »
Martin traduit : « ….Lesquelles choses sont l’ombre de celles qui étaient à venir… »
King James: « which are a shadow of things to come… » (‘are’ est au présent en Anglais)
Donc, Paul dit que ces commandements divins sont toujours, aujourd’hui, une ombre ou une image des choses qui viendront dans le futur. Il faudrait donc comprendre que ces commandements sont toujours en vigueur.
Deuxième problème :
L'auxiliaire "être" dans le dernier verset a été ajouté par les traducteurs: il n’existe pas dans le texte grec !
« …mais le corps est en Christ. »
Le texte grec dit « …mais le corps du Christ. » Le mot « est » a été ajouté par les traducteurs. Pourquoi les traducteurs ont-ils ajouté ce verbe ? Ils l’ont ajouté car cette phrase en français n’aurait pas de sens. Mais en ajoutant cet auxiliaire être à cet endroit, les traducteurs donnent à cette phrase le sens que les commandements de Dieu seraient insignifiants, sans substance, sans force concrète par rapport au Messie qui lui, à l’opposé serait fort et concret. C’est-à-dire que les traducteurs mettent délibérément en opposition les commandements de Dieu avec le Messie. C’est l’un ou l’autre, mais pas les deux en même temps. Comme je vais vous le montrer, cette erreur de traduction donne à la phrase le sens opposé à son véritable sens.
Ce n’est pas le seul verset où les traducteurs ajoutent des mots inexistants dans le texte grec pour donner un sens à la phrase en français. Exemple avec ce verset :
« Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. » Gal. 6 :15
Dans ce verset, les mots « ce qui est quelque chose » n’existent pas dans le texte grec, et ont été ajoutés par le traducteur. D’ailleurs, Darby traduit littéralement ce verset:
« Car ni la circoncision, ni l’incirconcision ne sont rien, mais une nouvelle création. »Darby
Segond a ajouté ces mots pour donner du sens à la phrase. Dans cette phrase, nous avons deux parties mises en opposition : d’un côté, il y a la circoncision et l’incirconcision, et de l’autre côté il y a une nouvelle création. Ces 2 parties sont mises en opposition et comparées entre elles.
Si dans la première partie, la circoncision et l’incirconcision ne sont rien, alors dans la seconde partie, la nouvelle création est quelque chose. Donc, Segond a ajouté, dans la deuxième partie, les mots « ce qui est quelque chose» pour clarifier le sens de cette phrase.
Voici un autre verset pour comprendre :
« La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout. » 1 Cor. 7 :19
Même chose, Segond ajoute les mots « est tout » dans la deuxième partie de phrase, alors qu’ils sont inexistants dans le texte grec. Darby traduit une nouvelle fois littéralement :
« La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu. » Darby
Dans la première partie, la circoncision et l’incirconcision ne sont rien, donc dans la deuxième partie, l’observation des commandements de Dieu est tout. Et donc, Segond ajoute les mots « est tout » pour clarifier le sens du verset en français.
Revenons maintenant à nos versets de Col. 2 :16-17 corrigés :
« Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats: c’est l’ombre des choses à venir, mais le corps du Christ. »
Ce passage se présente comme les 2 versets que je viens de donner en exemple. Il y a 2 parties mises en opposition et comparées entre elles. Mais ces deux parties ne sont pas les commandements de Dieu et le Messie, comme les traducteurs veulent nous le faire croire, mais, plutôt, les païens idolâtres et les disciples. En effet, Paul met en opposition « que personne donc ne vous juge » avec « mais le corps du Christ ». Ces personnes, qu’il ne faut pas laisser nous juger, sont des païens idolâtres comme je l’ai déjà démontré. Donc, en opposition aux païens idolâtres, le « corps du Christ » signifierait «l’assemblée des disciples ». Est-ce le cas ? Oui ! Pourquoi ? Car dans cette lettre aux Colossiens, Paul utilise l’expression le « corps » comme synonyme de l’assemblée des disciples plus de 4 fois !
« Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. » Col. 1 :18
« Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. » Col. 1 :24
« sans s’attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne. » Col. 2 :19
« Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants. » Col. 3 :15
Donc, dans ce verset 17, Paul utilise encore une 5ème fois l’expression « le corps du Christ » comme synonyme pour « l’assemblée des disciples », ou de « l’Église » comme diraient les chrétiens.
Donc, les mots que les traducteurs auraient dû ajouter, pour clarifier le sens de la phrase en français, sont « mais le corps du Christ est le seul qui puisse nous juger ».
Donc, le véritable sens de ce passage entier est :
« Ne laissez pas ces païens idolâtres vous juger au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête de l’Éternel, d’une nouvelle lune, ou des Shabbat: car ces commandements sont importants, ils sont l’image du Royaume messianique futur, mais que seule l’assemblée des disciples puissent vous juger sur ces choses. »
Bien loin d’abolir le Shabbat, ces versets de Paul démontrent que les païens qui se convertissent doivent abandonner leurs pratiques païennes et s’attacher aux commandements de Dieu !
Mais qui a des oreilles pour entendre ?
Conclusion
Les chrétiens, aujourd’hui, pourraient bien être comme les pharisiens que fustigeait Yeshoua dans les évangiles : ils transgressent le commandement de Dieu - le Shabbat-, au profit de leur tradition d’hommes –le dimanche.
Car c’est l’Église catholique qui a remplacé le Shabbat biblique par le dimanche. Le dimanche était le jour du soleil qui était adoré dans l’empire romain.
Dieu est jaloux pour Sa parole.
On ne se moque pas de la Parole de Dieu comme ça. Il est temps d’en finir avec cet esprit de paganisme qui ronge l’Église chrétienne et de revenir à l’obéissance à toute la Parole de Dieu.
Comment observer le Shabbat selon la Bible
1. - Ne pas travailler le jour du Shabbat :« Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui le profanera, sera puni De mort; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple. On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos, consacré à l’Éternel. Celui qui fera quelque ouvrage le jour du sabbat, sera puni de mort. »Ex 31 :14-15
La profanation volontaire du Shabbat conduit à la mort. Le Shabbat n’est donc pas un petit commandement qui peut être remis en cause sans conséquences devant Dieu.
2. - Le Shabbat est consacré à rechercher l’instruction auprès d’hommes de Dieu :« Elle appela son mari, et dit: Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses; je veux aller en hâte vers l’homme de Dieu, et je reviendrai. Et il dit: Pourquoi veux-tu aller aujourd’hui vers lui? Ce n’est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit: Tout va bien. » 2 Rois 4 :22-23
3. - Obligation de se réunir en assemblée solennelle le Shabbat pour sanctifier ce jour :
« On travaillera six jours; mais le septième jour est le sabbat, le jour du repos: il y aura une sainte convocation. Vous ne ferez aucun ouvrage: c’est le sabbat de l’Éternel, dans toutes vos demeures. » Lév 23 :3
4. - Ne pas cuire ou cuisiner le Shabbat. Les repas du Shabbat sont préparés et cuits la veille :
« Et Moïse leur dit: C’est ce que l’Éternel a ordonné. Demain est le jour du repos, le sabbat consacré à l’Éternel; faites cuire ce que vous avez à faire cuire, faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et mettez en réserve jusqu’au matin tout ce qui restera. »Exode 16 :23
5. - Ne pas allumer un nouveau feu le Shabbat. Ce qui exclut la cuisson des aliments :
« Vous n’allumerez point de feu, dans aucune de vos demeures, le jour du sabbat. » Ex 35 :3
6. - Le Shabbat doit être observé aussi bien par les Juifs que par les Gentils, par nos employés, et même par nos animaux :
« Souviens-toi du jour du Shabbat, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du Shabbat de l’Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes. » Exode 20 :10
7. - Ne pas acheter ou vendre le jour du Shabbat :
« Nous promîmes de ne pas donner nos filles aux peuples du pays et de ne pas prendre leurs filles pour nos fils; de ne rien acheter, le jour du sabbat et les jours de fête, des peuples du pays qui apporteraient à vendre, le jour du sabbat, des marchandises ou denrées quelconques; et de faire relâche la septième année, en n’exigeant le paiement d’aucune dette. » Néhém 10 :30-31
« A cette époque, je vis en Juda des hommes fouler au pressoir pendant le sabbat, rentrer des gerbes, charger sur des ânes même du vin, des raisins et des figues, et toutes sortes de choses, et les amener à Jérusalem le jour du sabbat; et je leur donnai des avertissements le jour où ils vendaient leurs denrées. Il y avait aussi des Tyriens, établis à Jérusalem, qui apportaient du poisson et toutes sortes de marchandises, et qui les vendaient aux fils de Juda le jour du sabbat et dans Jérusalem. Je fis des réprimandes aux grands de Juda, et je leur dis: Que signifie cette mauvaise action que vous faites, en profanant le jour du sabbat? N’est-ce pas ainsi qu’ont agi vos pères, et n’est-ce pas à cause de cela que notre Dieu a fait venir tous ces malheurs sur nous et sur cette ville? Et vous, vous attirez de nouveau sa colère contre Israël, en profanant le sabbat! Puis j’ordonnai qu’on fermât les portes de Jérusalem avant le sabbat, dès qu’elles seraient dans l’ombre, et qu’on ne les ouvrît qu’après le sabbat. Et je plaçai quelques-uns de mes serviteurs aux portes, pour empêcher l’entrée des fardeaux le jour du sabbat. Alors les marchands et les vendeurs de toutes sortes de choses passèrent une ou deux fois la nuit hors de Jérusalem. Je les avertis, en leur disant: Pourquoi passez-vous la nuit devant la muraille? Si vous le faites encore, je mettrai la main sur vous. Dès ce moment, ils ne vinrent plus pendant le sabbat. » Néhém 13 : 15-21
« Vous dites: Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, Afin que nous vendions du blé? Quand finira le sabbat, afin que nous ouvrions les greniers? Nous diminuerons l’épha, nous augmenterons le prix, Nous falsifierons les balances pour tromper; » Amos 8 :5
8. - Ne pas transporter de fardeaux le jour du Shabbat :
« Ainsi parle l’Éternel: Prenez garde à vos âmes; Ne portez point de fardeau le jour du sabbat, Et n’en introduisez point par les portes de Jérusalem. Ne sortez de vos maisons aucun fardeau le jour du sabbat, Et ne faites aucun ouvrage; Mais sanctifiez le jour du sabbat, Comme je l’ai ordonné à vos pères. » Jér 17 :21-22
9. - Le jour du Shabbat est consacré à faire la volonté de Dieu, et non la nôtre, ce qui implique de pratiquer des actes de charité comme nous l’a montré Yeshoua HaMashiach dans les évangiles :
« Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, Pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, Si tu fais du sabbat tes délices, Pour sanctifier l’Éternel en le glorifiant, Et si tu l’honores en ne suivant point tes voies, En ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours, Alors tu mettras ton plaisir en l’Éternel, Et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l’héritage de Jacob, ton père; Car la bouche de l’Éternel a parlé. » Isaïe 58 :13-14
SHABBAT SHALOM
En Yéshoua HaMashiah AdoneinouSource:Blog de Michèle D'Astier de la Vigerie
Tags : jour, shabbat, dieu, sabbat, loi
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