• Le salaire de Balaam, un salaire sournois qui fait chuter beaucoup de serviteurs de Dieu !

    Le salaire de Balaam, un salaire sournois qui fait chuter beaucoup de serviteurs de Dieu ! 

    Par Michelle d’Astier de la Vigerie

     

    Aujourd’hui, je vois des grands serviteurs de Dieu, et parmi eux des amis chers, tomber dans le piège qui a été tendu par Balaq à Balaam, il y a trois mille cinq cents ans, pour les conduire, au lieu de servir le peuple de Dieu, à se servir eux-mêmes, et parfois même devenir les destructeurs, conscients ou inconscients, des âmes que Dieu leur avait confiées…

    L’histoire de Balaam est extraordinairement actuelle …

     

    Balaq était le roi de Moab, un peuple descendant de Lot, neveu d’Abraham. Son nom signifie: « dévastateur »;. Il voulait à tout prix conserver le territoire sur lequel son peuple était installé depuis quatre siècles, un territoire dont il savait fort bien que Dieu l’avait donné aux seuls descendants d’Isaac et de jacob.

    Durant quarante ans, les Moabites, ainsi que d’autres descendants d’Abraham et de Lot, s’étaient acharnés à repousser dans le désert le peuple hébreu, quitte à l’y faire mourir. Deux générations, hormis Josué et Caleb, avaient ainsi péri parmi les serpents brûlants, sans jamais voir la terre promise.

    Maintenant, ce peuple était aux portes de la terre promise. Il allait de victoires en victoires car Dieu était avec lui. La terreur s’était emparée de tous les peuples qui occupaient illégitimement ces terres appartenant à Dieu et données à Israël*.

    (C’est toujours le cas ! La terre promise par Dieu à Israël va du Nil à l’Euphrate. Cela sera un jour, car c’est un don éternel !: « En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram, et dit: Je donne ce pays à ta postérité, depuis le fleuve d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate« . Ge 15:18 )

    Pour contrer cette puissance divine surnaturelle qui accompagne les Hébreux, Balaq fait appel à un extraordinaire prophète de Dieu*, dont la réputation est internationale. Balaq connaît la puissance de la parole prophétique de Balaam: « Car je sais que celui que tu bénis est béni, et celui que tu maudis est maudit » (Nb 22:6).

    *(Voir l’autre article consacré à Balaam sur le même site: « Balaam, le précurseur de l’œcuménisme« )

    Balak veut que Balaam maudisse Israël. Il sait que ce prophète de Dieu a, en parallèle, la connaissance de « formules occultes » redoutables, propres à envoyer la malédiction sur les enfants d’Israël. (Nb 24:1)

    Mais comment attirer dans son camp cet homme intègre, qui refuse d’énormes sommes d’argent (Nb 24:13), car il a une sainte crainte de Dieu ?

     

    Pourtant, Balaq va parvenir à faire chuter le prophète Balaam.

    Étudions la tactique de Balaq-le-dévastateur, figure de Satan, car Satan agit de la même façon aujourd’hui pour faire chuter des serviteurs de Dieu, apparemment non corruptibles par l’argent ou les femmes, des serviteurs de Dieu qui avaient jusqu’alors suffisamment la crainte de Dieu pour ne pas se détourner de Ses voies!

    Quelle est donc la faille secrète sur laquelle Satan a joué pour détourner Balaam ? La manœuvre est particulièrement diabolique et nous concerne tous, car tous nous sommes plus ou moins vulnérables à cette sorte de séduction sournoise !

    Balaq a dû bien réfléchir avant de choisir sa stratégie. Il envoie une première délégation de princes, qui font un long chemin pour venir solliciter Balaam, en lui apportant de riches présents.

     

    Balaq traite donc Balaam comme un personnage éminent.

    Fin connaisseur de l’âme humaine, Balaq joue sur une corde sensible. Il mise sur la soif d’élitisme qui touche la quasi totalité de l’humanité : soif des titres, des sièges d’honneur, des décorations, de se voir dérouler le tapis rouge… En bref, d’être reconnu et élevé parmi les hommes et par les hommes.

     

    Mais Balaam, dans un premier temps, résiste :

    « Balaam répondit et dit aux serviteurs de Balaq: Quand Balaq me donnerait sa maison pleine d’argent et d’or, je ne pourrais faire aucune chose, ni petite ni grande, contre l’ordre de l’Eternel, mon Dieu. » No 22 : 18

    Si ce prophète résiste, c’est que sa crainte de Dieu est, pour l’instant, plus grande que l’étalage d’honneurs que lui manifeste Balaq.

     

    Cela n’a pas marché du premier coup ? Balaq est tenace car l’enjeu, pour lui, est énorme. Il persévère et en rajoute ! N’est-ce pas ce que fait Satan avec chacun de nous?

    « Et les princes de Moab se levèrent, retournèrent auprès de Balaq, et dirent : Balaam a refusé de venir avec nous. Balaq envoya de nouveau des chefs en plus grand nombre et plus considérés que les précédents« . No 22 : 14, 15

    Si les premiers étaient des princes, qu’étaient les « plus considérés ». Des rois ? Voici ce qu’ils sont chargés de dire à Balaam de la part de Balaq :

    « Que l’on ne t’empêche pas de venir vers moi, car je te rendrai beaucoup d’honneurs, et je ferai tout ce que tu me diras ; viens, je te prie, maudis-moi ce peuple« . No 22 : 16 b, 17

    Qui est ce : « On » ? Balaam le sait, tout autant que Balaq : C’est Dieu !

    Alors quelque chose bascule dans le cœur du prophète ! Il fait le voyage, tandis que Balaq court au-devant de lui à « l’extrême frontière » (No 22 : 36), exactement comme un chef d’Etat accueillerait un autre chef d’Etat. Balaq déclare d’emblée à Balaam : « Pourquoi n’es-tu pas venu vers moi ? Ne puis-je donc pas te traiter avec honneur ? ». Il répétera plus tard : « J’avais dit que je te rendrais des honneurs, mais l’Eternel t’empêche de les recevoir » (No 24 : 11).

    Balaq distille ainsi dans le cœur du prophète de l’amertume contre Dieu « qui l’empêche de recevoir des honneurs ». C’est ce qui va conduire Balaam à sa propre perte, non sans avoir entraîné au passage la mort de milliers de personnes !

    Mais la sanction des Moabites et des Ammonites, pour avoir repoussé les frères dans le désert et avoir soudoyé Balaam afin qu’il maudisse Israël, a été également terrible : interdiction, à perpétuité, « d’entrer dans l’assemblée de l’Eternel » (Né 13 : 1). Autant dire, incrédulité chronique, impossibilité d’accéder à la foi, donc perte du salut pour eux et tous leurs descendants, à perpétuité ! Heureusement que Jésus a endossé sur la Croix toutes les malédictions : depuis, le chemin du salut est ouvert à tous. Merci Jésus ! Mais dans la AT nous voyons que seule Ruth a surmonté cette malédiction, et aujourd’hui on peut penser que bien des descendants de ces populations, dont certains font sûrement partie de ceux qu’on nomme « palestiniens » ont très difficilement accès à l’évangile.

     

    Même tactique contre Jésus !

    Au sortir de son jeûne, Jésus était affamé et épuisé. C’est le moment précis que Satan a choisi pour proposer à Jésus de le hisser au sommet du temple, donc de la hiérarchie religieuse, puis de lui conférer la royauté sur tous les royaumes de la terre, avec la puissance, la gloire les honneurs et les richesses qui en découleraient.

    La tentation était-elle mineure ? Certainement pas ! Satan s’adressait à Jésus-HOMME, qui « a été tenté en tout », nous dit la Parole.

     

    Pensons-nous qu’il nous sera facile de résister à des tentations similaires, si nous cherchons à être reconnus des hommes ? Tous les grands oints de la Bible, sans exception, ont dû passer par le rejet, le dénigrement, la calomnie, la médisance, parfois la torture, la prison et la persécution. N’était-ce pas pour qu’ils apprennent à ne plus jamais rechercher les honneurs humains ?

    Dieu aime élever ses enfants ! Mais Il nous aime trop pour nous placer dans des positions qui nous conduiraient à notre perte, car « ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination aux yeux de Dieu » (Lu 16 : 15).

    « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. « 1 Pi 5 : 6

    Dieu peut souverainement nous élever, mais Il le fait « au temps convenable », quand nous sommes morts à nous-mêmes. Les dévastateurs et loups divers, qui cherchent au sein des églises des groupies, des supporters et des mécènes, savent très bien, eux, proposer des tapis rouges et des cartes de visites valorisantes pour amener les enfants de Dieu, vulnérables aux marques d’honneur, à les servir, eux, au lieu de servir Dieu.

    Dans le Nouveau Testament, de sévères mises en garde sont faites pour nous alerter contre le danger que représente notre propension à aimer les sièges d’honneur, les titres ronflants, et les signes extérieurs de la reconnaissance humaine.

    Rappelons ce que Jésus a déclaré en Jean 10:11 : « Le bon berger donne sa vie pour ses brebis ».

    Il a sévèrement repris les apôtres chaque fois que ceux-ci réclamaient des sièges d’honneur ! En lavant leurs pieds, Jésus leur a donné l’exemple : ils devraient accepter d’être les derniers, éventuellement les derniers des derniers !

    « Considérez les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes« . Ph 2 : 3

     

    Parlons d’un cas d’égarement par amour des titres et des honneurs : Diotrèphe

    Jean parle dans sa dernière épître de divers hommes d’Église. Quel abîme entre Gaïus, qui marche dans la Vérité, la fidélité, l’amour et la générosité vis-à-vis des frères en Christ, et le « leader » Diotrèphe !

    « Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux ne nous reçoit point. C’est pourquoi, si je vais, je rappellerai les actes qu’il commet, en tenant contre nous de méchants propos. Non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de son église ». 3 Jn 9, 10

    Qui était Diotrèphe ? Probablement un pasteur bien aimé de sa communauté. Jean ne lui reproche pas de commettre des horreurs, mais de tenir des méchants propos contre lui. Diotrèphe chasse même les membres de l’église qui, bravant son interdit, hébergeraient des frères de passage, l’apôtre Jean y compris !

    Diotrèphe est le premier Nicolaïte nommément désigné dont parle le Nouveau Testament : un pharisien nouvelle mouture ! Tout est dit en quelques mots : « Qui aime être le premier parmi eux ». Qui aime donc dominer les autres membres de la communauté et qui met sur eux un joug de contrôle, menaces d’expulsion à l’appui. Si Jean vient, cela peut lui faire de l’ombre. Jean est dangereux pour son petit royaume, car l’apôtre détecterait immédiatement son comportement abusif et le dénoncerait publiquement. Jean l’a d’ailleurs dénoncé par écrit, pour que les caractéristiques de cet exemple à ne pas suivre soient diffusées dans toutes les Églises ! Cela n’a pas empêché les émules de Diotrèphe d’être légion, peut-être encore plus aujourd’hui qu’hier !

    Diotrèphe signifie : « Nourri par Zeus ». Diotrèphe n’était pas nourri par Christ, mais par Zeus, maître suprême des dieux païens (donc Satan !). Jean dit d’ailleurs, à propos de Diotrèphe : « Celui qui fait le mal n’a pas vu Dieu ». Diotrèphe prétend servir Dieu, mais il ne Le connaît pas. Peut-être a-t-il eu autrefois une conversion foudroyante. Peut-être a-t-il commencé par être un formidable serviteur de Dieu. Mais il a chuté, comme Balaam, dans l’élitisme et dans la soif de se mettre au-dessus des autres. Insidieusement, il a commencé à se faire son propre Dieu, puis, sans doute, à devenir son propre Dieu. Alors, il est redevenu esclave de Satan et fils du diable, sans même s’en rendre compte. Il est tombé au pouvoir de « la bête ».

    Un des attributs de Zeus était d’être maître de la foudre. Cela rappelle une capacité de « la bête » décrite en Apocalypse :

    « Elle opérait de grands prodiges, même jusqu’à faire descendre du feu du ciel sur la terre, à la vue des hommes. Et elle séduisait les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui était donné d’opérer« . Ap 13 : 13, 14 a

    Diotrèphe asseyait peut-être son pouvoir spirituel sur sa capacité à provoquer des signes spectaculaires. Une chose le trahissait : il ne supportait pas les contradicteurs. Il volait la place de Jésus dans son assemblée.

    Tout berger qui se veut le premier dans son église manifeste les mêmes œuvres : il exclut les contradicteurs ou les muselle. Un joug de peur plane. Mais, rappelons-le, c’est à chaque membre de telles assemblées que le Seigneur Jésus va demander des comptes : « Ce que j’ai contre toi… c’est que tu as des gens attachés pareillement à la doctrine des Nicolaïtes. Repens-toi donc ; sinon je viendrai bientôt et je les combattrai avec l’épée de ma bouche » (Ap 2 : 15, 16).

    Il n’est pas que les pasteurs qui peuvent tomber dans le piège de Balaq le dévastateur. Les Anciens, les prophètes, les évangélistes, les docteurs, les évêques, les bishop, archi-bishop, archevêques, etc…et même de vrais apôtres. Tout Chrétien qui a la soif d’être élevé dans des sièges d’honneur, de recevoir des titres qui expriment la reconnaissance des hommes, peuvent devenir des proies aisément manipulables par le diable, via des hommes qui aiment dominer sur le troupeau ou qui aiment l’exploiter.

    Dieu nous octroie souvent des clins d’œil historiques pour confirmer sa parole. Le premier pape qui a pris le nom de Nicolas – il fallait oser choisir un tel prénom, compte tenu de ce qu’en dit la Bible ! -, a été appelé Nicolas 1er le Grand (105ème pape de 858 à 867). Voici les premiers mots du Petit Robert pour définir Nicolas 1er : « Il définit avec énergie la primauté pontificale, résistant aux pressions… ».

    Cela ne rappelle-t-il pas : « Il veut être le premier parmi nous » ?

    Sommes-nous des papes Nicolas dans nos églises ? Même avec un rôle d’Ancien ou de diacre, ou comme conducteur de la louange, même avec un tout petit poste d’autorité dans un groupe de prières ou une cellule de maison, nous pouvons devenir des Nicolaïtes au lieu d’être des bergers.

     

    L’obéissance aux vrais oints

    Si nous avons pour conducteurs des oints qui détiennent leur autorité d’en Haut, qui aiment leurs brebis, et qui ont à cœur de servir l’Église, c’est nous qui devrons rendre des comptes si nous ne nous plions pas aux ordres suivants :

    «Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes dont ils devront rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage. » Hé 13 : 17

    «De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. » 1 Pi 5 : 5

    « Il est donc nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte de la punition, mais encore par motif de conscience ». Ro 13 : 5

    Mais sachons reconnaître ceux que Paul définit comme suit :

    « Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ». Ro 10 : 3

    « Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ. Et cela n’est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière. Il n’est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres ». 2 Co 11 : 13, 14

    Amen !

    Qu’à l’heure de la moisson, nous soyons trouvés du bon côté :

    « La bonne semence, ce sont les fils du Royaume, l’ivraie, ce sont les fils du malin ; l’ennemi qui l’a semée, c’est le diable ; la moisson, c’est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges ». Mt 13 : 38, 39

    Qui connaît l’heure de sa mort ou de l’enlèvement ?

    « Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin ; craignez qu’il n’arrive à l’improviste et ne vous trouve endormis. Ce que je vous dis, je le dis à tous : Veillez. ». Mc 13 : 35 à 37

     

    Source: https://michelledastier.com/le-salaire-de-balaam-un-salaire-sournois-qui-fait-aujourdhui-chuter-beaucoup-de-serviteurs-de-dieu/

    « La parachah RééhAncienne ou nouvelle alliance : Laquelle vint en premier ? »
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