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Le texte Reçu d'Erasme de Rotterdam
"Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne oeuvre." 1 Tim 3 : 16/17
Yeshoua est la Parole de YHWH. La Bible matérialise pour nous la parole de YHWH. Elle doit être infaillible car elle est pour les chrétiens la seule norme de vie et de foi. C'est pour cela qu'il est important que les bibles que nous détenons soient les plus proches des textes originaux.
Pour vous donner matière à réflexion, j'ai sélectionné les premiers chapitres d'un article de Jean leDuc du site LeVigilant.com et un extrait d'un article du site Source de vie.
J'ai également introduit en fin de cet article une démonstration de l'importance de choisir la bonne source de manuscrit.
Le texte Reçu d'Erasme de Rotterdam
CHAPITRE 1
LE DILEMME DES DEUX SOURCES-
Deux sources de textes grecs existent desquelles nous avons le Nouveau Testament en langue française. La première source est le Texte Reçu d’Érasme de Rotterdam (1516, 1519, 1522, 1527, 1535), et la deuxième est le Texte Critique de Westcott et Hort (1881, 1904, 1965).
Le Texte Reçu est connu aussi comme le Texte Majoritaire, le Texte Traditionnel, le Texte Authentique, le Texte Pur, le Texte des Réformateurs, le Texte Protestant. Le Texte Critique est connu aussi comme Le Texte Minoritaire, le Texte Alexandrin, le Texte Néologique, le Texte Pollué, le Texte Catholique. Le Texte Reçu est nommé le Texte Majoritaire, car sa compilation représente la lecture contenue dans la vaste majorité des manuscrits grecs du Nouveau Testament qui sont présentement au-dessus de six mille. Cette majorité se nomme la famille des manuscrits Byzantins. Dernièrement une nouvelle source fut compilée de cette même famille qui se nomme le Texte Byzantin. A cause que cette nouvelle source est utilisée par les érudits pour s’opposer au Texte Reçu, nous n’utiliserons point cette désignation pour décrire le Texte Reçu dans ce document. Il faut préciser que le Texte Reçu n’est pas le Texte Majoritaire, Byzantin ou Traditionnel, mais que son contenu s’accorde avec la majorité des manuscrits, fragments, parchemins, citations des Pères, et Lexiques. Le Texte Byzantin est une nouvelle entreprise pour tenter de discréditer le Texte Reçu. En ce qui concerne le Texte Critique, celui-ci se nomme le Texte Minoritaire car sa compilation représente la minorité de tous les manuscrits grecs en existence. Provenant de la famille des manuscrits Alexandrins, ce texte se base particulièrement sur le Codex Vaticanus et le Codex Sinaïticus, deux des manuscrits les plus corrompus et défectueux. Le Nouveau Testament dans toutes nos Bibles françaises provient de ces deux sources. Du Texte Reçu nous avons la Bible d’Olivetan, la Bible de l’Épée, la Bible de Genève, la Bible Martin, et la Bible Ostervald. Toutes ces Bibles virent le jour entre 1535 et 1724, et furent ré-éditées et révisées plusieurs fois par après. Du Texte Critique nous avons la Bible de Jérusalem, la Bible Crampon, la Bible des Moines de Maredsous, la Bible Liénart, la Bible TOB, la Bible Synodale, la Bible Darby, la Bible Segond, la Bible N.E.G. ou Nouvelle Édition de Genève, la Bible à la Colombe, la Bible du Semeur, la Bible Bayard, la Bible en Français Courant, la Bible Traduction du Monde Nouveau, etc. Lorsqu’il est écrit dans la Préface d’une Bible « Traduit selon les Originaux », ceux-ci sont pour le Nouveau Testament soit le Texte Reçu ou le Texte Critique. Ils ne sont pas les originaux écrits de la main des apôtres ou des premiers disciples. Ceux-ci qu’on nomme les Autographes n’existent plus, nous en avons seulement que des copies. Le Texte Original du Nouveau Testament se retrouve donc dans les copies que nous avons dans la totalité des manuscrits grecs. A ceux-ci viennent s’ajouter les manuscrits en latin dont le nombre est au-dessus de huit-mille, en plus d’une multitude de manuscrits syriaques et autres en existence.
Pour la somme totale de son contenu, le Texte Reçu est complètement intégral, il n’y manque aucune partie, aucun mot, aucun versets, ni aucun paragraphes. Mais pour le Texte Critique, celui-ci est incomplet, il y manque plusieurs parties, plusieurs mots, plusieurs versets et plusieurs paragraphes. En ce qui concerne l’Inspiration, le Texte Reçu est entièrement inspiré dans toutes ses parties, mais en ce qui concerne le Texte Critique, celui-ci est inspiré dans la mesure que ses lectures s’accordent parfaitement avec le Texte Reçu, et dans la mesure de ses déviations il n’est aucunement inspiré. Pour ce qui est de la Préservation du texte, le Texte Reçu est préservé providentiellement de Dieu de génération en génération. Mais le Texte Critique est préservé par l’érudition et la science de l’homme dont les savants déterminent qu’elle est la Parole de Dieu pour nous. Il importe aussi de remarquer que les érudits de la Critique Textuelle, et la grande majorité des docteurs, théologiens, exégètes et pasteurs, ne croient aucunement en l’inspiration du Texte Reçu ni de leur propre Texte Critique. Pour eux, seulement les Autographes furent inspirés et libres d’erreurs, et vu que ceux-ci n’existent plus, il en advient que la validité de leur foi est basée sur une Bible fantôme qui n’est plus « utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, et pour instruire selon la justice » (2 Tim. 3 :16). Ils n’est donc pas surprenant qu’ils affirment que les copies des originaux, leurs traductions et versions, ne sont pas inspirés ni libres d’erreurs. Cette déviation malheureuse de la foi est causée par le fait qu’ils attribuent l’inspiration aux auteurs et non au texte, contrairement à ce que dit la Parole de Dieu : « Toute l’Écriture est divinement inspiré », et non « Tous les auteurs sont divinement inspirés ». L’inspiration se rapporte aux lettres (2 Tim. 3 : 15,16), et non à ceux qui les ont rédigés sous la direction de l’Esprit (2 Pi. 1 : 20,21). L’Écriture est la Parole vivante de l’Esprit de Christ qui habite dans les lettres de sa révélation unique, et pour cela nous pouvons dire que « Toute l’Écriture respire de Dieu ». De cette association organique engendrée par l’omniprésence de Christ, l’Écriture est déclarée être la Parole de Dieu. C’est la raison pour laquelle nous affirmons que le Texte Reçu est entièrement inspiré dans son contenu, ses copies, ses traductions et versions, et nous n’avons point honte de dire que nous avons encore aujourd’hui la Parole de Dieu entre nos mains dont le texte entier respire de sa Sainte Présence.
Il est évident que nous ne pouvons avoir deux autorités pour notre foi, si l’une est vrai l’autre est fausse. Nous faisons donc face à deux différents christianismes, un qui proclame la Souveraineté de Dieu et l’autre la souveraineté de l’homme. Conséquemment, nous avons aussi deux différentes églises, deux différents évangiles, et deux différents Dieux.
CHAPITRE 2
L’ORIGINE DU TEXTE REÇU
Le Texte Reçu ou Textus Receptus (T.R.) est le nom donné au premier texte grec du Nouveau Testament imprimé en 1516. Le nom provient de l’œuvre des frères Bonaventure et Abraham Elzivir qui mentionnèrent dans leur édition de 1633 : « Textum ergo habes, nunc ab omnibus receptum » « Voici maintenant le texte reçu de tous ».
Sous la main gracieuse de Celui qui dirige et voit toutes choses du commencement à la fin, Désidérius Erasmus nommé Érasme de Rotterdam, le plus grand érudit de sa génération, plia le genoux et soumit sa grande puissance intellectuelle et toutes ses études laborieuses à la préparation d’une édition du Nouveau Testament Grec. Cette œuvre grandiose, une première dans l’histoire de la race humaine, fut imprimée à Basle en 1516, un an avant la Réforme Protestante. Elle fut accompagnée d’une traduction latine en parallèle dans laquelle Érasme avait corrigé les erreurs de la Vulgate Latine, la Bible officielle du Catholicisme. Ce fut un travail audacieux pour cette période de l’histoire. Il eut une grande consternation dans plusieurs régions contre cette innovation dangereuse. Son Nouveau Testament fut attaqué violemment, surtout des autorités religieuses qui s’écriaient : « Pourquoi est-ce que le langage des grecs schismatiques interférerait-il avec le Latin sacré et traditionnel ? Comment osé faire des améliorations à la traduction Vulgate ? ». Il y avait un collège à Cambridge, très fier de son caractère théologique, qui refusait d’admettre à l’intérieur de ses portes la moindre copie de ce Nouveau Testament. Mais l’éditeur put se réfugier sous le nom du pape Léo qui avait accepté que ce volume lui soit dédié. Il ne faut pas oublier que le Catholicisme Romain dominait fortement en cette période, et que la Réforme Protestante fut engendrée qu’une année après lorsque Martin Luther traduisit en Allemand le Nouveau Testament d’Érasme. Questionner la fidélité de la Vulgate Latine fut un crime magistral aux yeux de l’Église Catholique Romaine. Mais la Vulgate fut détrônée et ne pouvait plus demeurer l’autorité absolue et exclusive, le Grec lui était grandement supérieur, non seulement à cause de son antiquité mais aussi à cause de son Texte Original. A ce temps, Érasme était à la tête de plusieurs érudits et hommes de lettres. Il jouissait de l’estime du pape, de plusieurs prélats, et des chefs les plus importants de l’Europe. Réfugié derrière un tel bouclier, il était en complète sécurité, et il en était pleinement conscient, il alla ainsi d’avant avec son œuvre grandiose. Érasme avait reçu plusieurs offres alléchantes de pensions et de promotions, mais son amour pour ses labeurs intellectuels le porta à préférer une pauvreté modeste qui lui donnait une parfaite liberté. En 1516, il habita à Basle, où ses œuvres littéraires furent imprimées par Froben, et il travaillait diligemment dans la correction des épreuves éditoriales de toutes ses œuvres classiques. Mais l’œuvre particulière à laquelle le Seigneur l’avait appelé et équipé pour accomplir, fut son Nouveau Testament Grec. Ainsi il fit pour le Nouveau Testament ce que Reuchlin avait fait pour l’Ancien. Désormais les érudits et les théologiens purent lire la Parole de Dieu dans la langue originale qu’elle fut écrite, et successivement ils purent reconnaître la pureté des doctrines de la Réforme. Reuchlin et Érasme donnèrent la Bible authentique aux érudits, et Luther la donna au peuple.
Érasme de Rotterdam
Au seizième siècle, Érasme était le géant intellectuel de l’époque. Il travaillait incessamment, visitant des librairies, cherchant dans chaque recoin et dans chaque cachette ce qui était profitable à son travail. Il collectionnait et comparait constamment plusieurs œuvres, écrivant et publiant sans cesse livres après livres. L’Europe fut bouleversée d’un bord à l’autre par ses livres dans lesquels il exposait l’ignorance des moines, les superstitions de la prêtrise, et la bigoterie et l’enfantillage de la religion de ce jour. Il classifia les manuscrits grecs et lu les écrits des Pères à profusion. Mais c’est la coutume de nos jours de ceux qui s’opposent et détestent la pureté des enseignements du Texte Reçu, de se moquer et de discréditer Érasme et son Nouveau Testament Grec. Aucune perversion n’est trop grande pour mépriser son œuvre qui se fit sous la providence de Dieu. Pourtant l’Europe fut à ses pieds. A maintes reprises le roi d’Angleterre lui offrit la position de son choix dans son royaume, et cela à son propre prix. L’empereur de l’Allemagne fit de même. Le pape même voulu en faire un cardinal. Mais il refusa toutes ces choses, ne voulant pas compromettre sa conscience. En fait, s’il l’avait désiré, il aurait pu devenir pape. La France et l’Espagne cherchèrent à en faire un citoyen de leur domaine, et la Hollande l’acclama comme son résident le plus distingué. Lorsque son Texte Reçu du Nouveau Testament Grec fut imprimé pour la première fois, tous purent reconnaître la grande valeur de cette œuvre qui, pour au-dessus de quatre-cent ans, détenait la position dominante dans les traductions de la Bible. Il fut traduit en Allemand, en Anglais, en Français, en Espagnol, en Italien, en Portugais, bref, en presque toutes les langues de l’Europe. Les critiques, dont aucun n’est chrétien réel, tentèrent obstinément de discréditer les manuscrits grecs qu’il utilisa, mais les ennemis d’Érasme et du Texte Reçu eurent de grandes difficultés à maintenir leurs attaques contre la pure Parole de Dieu. Dire que le Texte Reçu est la pure Parole de Dieu complètement inspirée et gardée sous sa providence divine et souveraine, irrite leur esprit au plus haut point. Une telle affirmation n’est point acceptable, elle est une insulte à leur intelligence. Refusant avec véhémence d’acquiescer à la lumière que Dieu répandait sur les peuples enténébrés, ils préférèrent reconstruire la Parole de Dieu à leur façon et à leur gré pour ne point perdre face et que l’accréditation de leur érudition soit disgraciée et dénigrée. Ainsi vit le jour le Texte Critique ou Texte Néologique dans le but précis de détrôné le Texte Reçu, de le faire chuter de sa position de grâce. Ce fut comme si Christ avait été crucifié une autre fois par l’arrogance et la folie des hommes. Mais puisque le Texte Reçu est la pure Parole de Dieu, il convenait qu’il en soit ainsi afin qu’il ressuscite d’entre les lettres mortes du Texte Minoritaire de l’érudition chimérique de ses ennemis. De nos jours, plus que jamais, le Texte Reçu resurgit de nouveau parmi les peuples francophones comme «une lumière qui brille dans les ténèbres», portant le sceau de Dieu qu’aucun homme ne peut défaire. La résurgence et popularité de la Bible Martin, de la Bible de Genève, de la Bible Ostervald, et de la Bible de l’Épée, en est l’évidence indéniable. Le Texte Reçu est celui qui est reçu de tous les élus; le Texte Critique est celui qui est accepté de tous les réprouvés. La différence entre les deux est que «recevoir» est un verbe passif qui implique la démission et la soumission à la Souveraineté de Dieu; tandis que «accepter» est un verbe actif qui implique la révolte et l’agitation de la souveraineté de l’homme. Mais comme l’apôtre Paul déclare à tous ceux que Dieu a choisis d’entre ce monde de rébellion : «C’est pourquoi aussi, nous ne cessons de rendre grâce à Dieu de ce que, recevant de nous la Parole de Dieu que nous prêchons, vous l’avez reçu, non comme une parole des hommes, mais ainsi qu’elle l’est véritablement, la Parole de Dieu, laquelle aussi agit avec efficacité en vous qui croyez» (1 Thess. 2 :13). Or, nous adorons et croyons au seul Dieu, qui est Souverain sur toutes choses, particulièrement sur sa Parole; et en un seul Roi qui est l’autorité suprême sur toutes choses, à savoir Jésus-Christ qui, par sa Sainte Présence, demeure en nos cœurs et en sa Parole Vivante qui est le Texte Reçu.
CHAPITRE 3
LE TEXTE REÇU ET LA PROVIDENCE DE DIEU
Érasme examina des centaines de manuscrits, mais en utilisa seulement quelques-uns, car dans toute la masse des manuscrits grecs, ceux qu’il sélectionna pour compiler son Nouveau Testament Grec, représentèrent, avec quelques variations, le texte général ou Texte Traditionnel (Texte Majoritaire) qui se trouve dans l’ensemble de tous les manuscrits. Quoique ceux-ci ne sont pas tous identiques, les variations qui s’y trouvent sont mineures et superficielles dans le genre de texte unique qu’ils représentent. En comparant soigneusement les évidences et en sélectionnant avec sagesse son matériel sous la providence de Dieu qui le guidait, Érasme confirma la direction divine qui mit à la lumière le Texte Authentique de la Parole de Dieu. Il est vrai qu’il n’avait pas accès à tous les manuscrits que nous avons de nos jours. Des centaines de nouveaux manuscrits furent découverts depuis la compilation du Texte Reçu, qu’Érasme et aucun Réformateur n’ont jamais vus. Considérant aussi que la science moderne de l’informatique contribue grandement à l’étude et à la comparaison de tout ce matériel, il est étrange de voir que toutes nos nouvelles découvertes supportent en grande majorité les lectures du Texte Traditionnel sélectionnées par Érasme, quatre-cent quatre-vingt neufs ans après sa première parution. En plus, considérant toute la complexité et les énormes difficultés de tout ce travail qui est impossible à un seul homme, qui ne peut voir l’intervention de Dieu dans tout ceci, afin que nous puissions avoir sa Parole intégrale qu’il nous a préservée et destinée. Mais il est vrai que même avec toute la science que nous possédons de nos jours, que nous ne pouvons encore rendre la vue à un aveugle. Ainsi il va toujours avoir des obstinés qui s’opposent à la providence souveraine de Dieu, croyant qu’ils sont maître de leur propre destin lorsqu’ils ne sont même pas en contrôle de leur propre souffle qui donne la vie à leur corps. Ce vieux dicton s’avère de plus en plus vrai dans ce domaine : «On peut amener une mule à l’eau, mais on ne peut la faire boire». Les mules sacrées de la Critique Textuelle persistent dans leurs égarements et induisent en erreur des milliers de gens, mais ils finiront par se noyer dans l’eau pure qu’ils refusent de boire, car «la pierre maîtresse que Dieu a posé, et qu’ils ont rejeté, est celle qui les écrasera» (Matt. 21 :42; Marc 12 :10,11 : Luc 20 :17,18).
Érasme traduisit le Grec en une version latine en 1505-1506, et il produisit par après cinq différentes éditions de son Nouveau Testament Grec en lesquelles il y avait un nombre d’améliorations et de corrections. Son édition de 1516 fut dédiée au pape Léo X; celle de 1519 fut une révision du Grec et du Latin; celle de 1522 est notable par son ajout de 1 Jean 5 :7; celle de 1527 était en trois colonnes, le Grec, la Vulgate, et une traduction en Latin produite par Érasme; et dans la dernière de 1535, il avait enlevé la Vulgate. Lorsqu’il vint habiter à Basle en juillet 1515, pour débuter son travail sur sa première édition du Texte Reçu, Érasme découvrit cinq manuscrits grecs du Nouveau Testament parés pour son utilisation. Ils sont désignés par les numéros suivant : « 1 », un manuscrit du 11ie siècle qui contenait les Évangiles, les Actes et les Épîtres; « 2 », un manuscrit du 15ie siècle qui contenait les Évangiles; « 2ap », un manuscrit du 12ie-14ie siècle qui contenait les Actes et les Épîtres; « 4ap », un manuscrit du 15ie siècle qui contenait les Actes et les Épîtres; et « 1r », un manuscrit du 12ie siècle qui contenait l’Apocalypse.
Texte d'Érasme de Rotterdam
Le fait que le Texte Reçu fut basé seulement sur quelques manuscrits tardifs découverts par Érasme à Basle, est la chose qui lui est la plus reprochée. Selon la critique du naturalisme, ceci n’était qu’une malheureuse coïncidence. Mais ceux qui détiennent une telle attitude indiquent par cela qu’ils n’ont aucune foi dans la providence de Dieu, et qu’ils ne croient aucunement à sa Souveraineté ni en sa Toute-Puissance. Lorsque nous regardons cette circonstance dans une juste perspective, nous ne pouvons que voir le plan divin derrière tous les évènements qui se sont déroulés, et qui engendrèrent la Réforme et les doctrines de la grâce de la T.U.L.I.P.E. divine. Le texte publié par Érasme n’était pas le sien, mais fut tiré virtuellement sans modifications des manuscrits que Dieu avait placés providentiellement à sa disposition. Érasme n’était pas maître de la situation, tout ce qui se produisit arriva comme Dieu l’avait déterminé pour la gloire de son nom. Par coïncidence ou plutôt par Dieucidence, ces manuscrits furent du type traditionnel de la famille Byzantine, et ce fut cette Dieucidence qui déclencha la Réforme et nous donna la Bible en notre langue. Les chrétiens francophones modernes n’ont aucune idée, pour la grande part, de l’importance capitale de ceci. En fait, il est triste de voir que la majorité ne connaissent rien de l’origine de leur Bible qui est la source de leur foi, ni rien ou très peu de la Réforme qui a fait pénétrer la lumière de la vérité dans les cœurs troublés. Sans le Texte Reçu et sans la Réforme nous serions encore sous la domination tyrannique du Catholicisme, nous n’aurions pas la Bible entre nos mains, et nous ne connaîtrions rien de nos droits et libertés dont nous jouissons présentement dans nos nations modernes, car celles-ci n’auraient jamais vu jour. Il est grand temps que nous cessions de négliger notre patrimoine spirituel, et que nous le défendions à tous prix contre le Texte Critique, ses traductions et versions qui sont qu’une approximation de la Parole de Dieu, conçue dans le but spécifique pour diluer la foi et pervertir la vérité.
Dieu œuvre providentiellement à travers des êtres humains pécheurs et faillibles, et ainsi sa direction providentielle a ses côtés divin et humain. Ces éléments humains furent très évidents dans la première édition du Texte Reçu en 1516. Pour une chose, le travail fut tellement hâtif que le texte fut défiguré par un grand nombre d’erreurs typographiques. Ces fautes d’imprimerie furent toutefois corrigées par Érasme lui-même dans ses éditions successives, et par plusieurs autres éditeurs qui suivirent et qui avaient à cœur cette œuvre majestueuse. Elles ne sont donc pas un facteur qui doit être pris en considération pour donner une juste estimation de la valeur magistrale du Texte Reçu.
La chose pour laquelle Érasme fut critiqué sévèrement était sa manière d’agir avec le dernier chapitre de l’Apocalypse. Son manuscrit, « 1r », avait été mutilé vers la fin du texte et les versets 16 à 21 du chapitre 22 furent perdus. En plus, son texte dans d’autres endroits fut difficile à distinguer des commentaires d’André de Césarée dans lesquels il fut inséré. Érasme rectifia cette déficience de son manuscrit en retraduisant la Vulgate Latine en Grec. Dans sa quatrième édition de son Nouveau Testament Grec en 1527, il corrigea beaucoup de cette traduction qu’il avait fait à partir du Latin, en faisant une comparaison avec la Bible Multilingue (Complutensian Polyglot) que le cardinal Ximènes d’Espagne fit paraître en 1522. Mais par inadvertance, il en oublia une certaine partie qui fut, en toute probabilité, corrigée plus tard par soit Estienne ou Théodore de Bèze, qui firent plusieurs éditions du Texte Reçu sur la base de quelques manuscrits supplémentaires qu’ils purent se procurer selon la providence de Dieu. Évidemment les érudits de la Critique Textuelle naturaliste et leurs adeptes ne manquèrent point d’attaquer Érasme et le Texte Reçu pour cette indiscrétion qu’ils déclarèrent inacceptable. Mais ils se refusent eux-mêmes de mentionner que leur propre Texte Critique ou Néologique est basé sur un Codex défectueux, le Codex Vaticanus, d’où nous voyons dans son Nouveau Testament qu’il y manque «Matt. 16 :2,3; Marc 16 :9-20 où se trouve une espace libre qui indique que ces versets furent retranchés; Rom. 16 :24; les Épîtres de 1 et 2 Timothée au complet, ainsi que celle de Tite; Héb. 9 :15 à 13 :25; et tout le livre de l’Apocalypse. Ils tentèrent de rectifier ces défectuosités avec le Codex Sinaïticus qui contient un texte corrompu et qui donne l’évidence d’altérations de la main de dix différents scribes. Non mieux que le premier, nous voyons dans le Nouveau Testament de celui-ci qu’il y manque «Matt. 16 :2,3; Marc 16 :9-20 où lui aussi contient une espace libre montrant que ces versets s’y trouvèrent mais furent enlevés; Jean 5 :4; 8 :1-11; Actes 8 :37; Rom. 16 :9-20; 1 Jean 5 :7; et une douzaine d’autres versets. Il s’ensuit que pour compléter leur Texte Critique, qu’ils durent emprunter des lectures au Texte Reçu, ce qui servit à dissimuler leur intentions de falsifier la Parole de Dieu. Les évidences de ceci se voient surtout dans la Bible Darby qui a pour base ce Codex découvert dans les ordures du monastère Sainte Catherine, situé aux pieds du mont Sinaï, où les moines s’en servirent pour allumer leur feu. Les notes de bas de page de cette Bible indiquent clairement qu’elle suivait le Texte Reçu avant cette découverte, mais qu’elle retrancha un grand nombre de ses lectures pour accommoder ce Codex pollué et défectueux qu’elle prétend supérieur à celui que Dieu nous a préservé par sa providence divine dans la grande majorité des anciens manuscrits. Aussi nous voyons dans la Bible Segond, dont le Nouveau Testament est basé sur le Codex Vaticanus, que celle-ci n’avait pas le choix d’emprunter les lectures du Texte Reçu pour combler ses lacunes. Elle indique cela par des mots et des passages comme Marc 16 :9-20 et Jean 8 :1-11 qu’elle place entre [crochets] pour montrer qu’ils ne font point partie de son texte original basé sur les plus anciennes duperies. Les lecteurs non conscients de cela sont dupés instantanément croyant que la Segond est une Bible fidèle. En fait, la Segond contient au moins 177 altérations qui falsifient le sens de l’original, et il existe environs 300 divergences entre elle et le Texte Reçu dont certaines sont plus sérieuses que d’autres. Le Nouveau Testament du Vingtième Siècle, édition anglaise, traduction officielle et directe du Texte Critique des apostasiés Westcott et Hort, la pire profanation et mutilation de la Parole de Dieu en existence, est plus honnête dans sa présentation du texte que la Bible Darby, la Bible Segond, et toutes les versions modernes de la Bible. Au moins nous ne retrouvons pas dans ce Nouveau Testament des passages comme Jean 8 :1-11 et plusieurs autres, car ils furent complètement enlevés.
Wescott et Hort
Ceux qui se concentrent sur ces facteurs humains dans la compilation et révision du Texte Reçu d’Érasme de Rotterdam, la rectification de son manuscrit et son indiscrétion dans la correction partielle de sa traduction, négligent encore une fois la providence de Dieu, du Dieu Tout-Puissant en qui ils prétendent croire. Dieu avait établit un temps limite pour la parution du Texte Reçu, car un an après la Réforme fut déclenchée dans la ville de Wittenberg par Martin Luther. Il fut extrêmement important que le Nouveau Testament Grec soit publié premièrement dans une forteresse future du Protestantisme, plutôt qu’en Espagne qui fut la terre de l’Inquisition Papale.
CHAPITRE 4
LES AJOUTS DANS LE TEXTE REÇU
Le Dieu qui nous amena d’une manière sécuritaire le Nouveau Testament à travers la période des manuscrits médiévaux et anciens, n’hésita en aucune façon lorsque vint le temps de transférer le texte de sa Parole sur la page imprimée moderne. Comme il fut dit antérieurement, le Texte Reçu et le Texte Byzantin ou Traditionnel, sont virtuellement identique. Toutefois ils diffèrent en quelques endroits. Le fait que le Texte Byzantin contienne certaines lectures qui ne se trouvent point dans le Texte Reçu, en a poussé quelques-uns à mettre l’emphase sur le Texte Traditionnel comme représentant plus précisément le Texte Original que le Texte Reçu. Il importe donc de spécifier de nouveau que le Texte Reçu n’est pas le Texte Byzantin, mais qu’il représente la majorité des lectures contenues dans le Texte Traditionnel. Il faut souligner le fait indéniable et capital que le Texte Reçu est celui qui fut choisi de Dieu pour déclencher la Réforme, et non le Texte Byzantin. Cela dit, il est évident que le Texte Reçu contient lui aussi des lectures qui ne se trouvent point dans la masse des manuscrits de la famille Byzantine.
- LECTURES DE LA VULGATE DANS LE TEXTE REÇU
Ce n’est pas un secret qu’Érasme, influencé par l’usage du Latin dans l’Église qu’il grandit depuis sa jeunesse, suivit parfois le texte de la Vulgate Latine plutôt que le Texte Grec Traditionnel qu’il avait devant lui. Mais, est-ce que les lectures du Latin qu’Érasme introduisit dans le Grec sont nécessairement fausses? Aucun croyant sérieux qui étudie la Bible ne ferait une telle affirmation, car le sujet est irréaliste et complètement ridicule. Il est entièrement impossible que la providence divine, qui nous préserva le texte du Nouveau Testament durant la longue période des manuscrits, flanche à la dernière minute lorsque le texte fut introduit sur les presses de l’imprimerie. Puisque le Texte Reçu est le texte du Nouveau Testament qui nous fut préservé par la divine providence, il en advient que les lectures spécifiques de la Vulgate Latine qui y furent introduits, furent les lectures authentiques de l’Autographe Original qui furent préservés dans les manuscrits latins, utilisés particulièrement par l’Église Italique (Ac. 10 :1; Héb. 13 :24) d’où vient précisément l’Église Vaudoise. Il est très bien reconnu que les Autographes Originaux furent traduits en vieux latin des manuscrits en provenance d’Antioche vers l’an 160 dans une version qui se nomme la Vestus Itala, et que Jérôme tenta de modifier cette version dans sa Vulgate Latine pour la rendre conforme aux textes pollués d’Alexandrie compilé par Origène dans son Hexapla où il rédigea la Septante Grec. La tentative de Jérôme ne fut pas entièrement couronnée de succès, et depuis il demeure dans la Vulgate Latine des lectures originales qui ne furent point altérées ni retranchées. Il n’y a aucun doute qu’Érasme fut guidé par la providence de Dieu dans sa sélection des lectures contenues dans la Vulgate Latine pour qu’elles soient incorporées dans le Texte Reçu. Ainsi Dieu corrigea le peu d’irrégularité d’importance qui demeurait encore dans la majorité des manuscrits du Texte Traditionnel. Ce fut vraiment la providence spéciale de Dieu que le Texte Grec du Nouveau Testament fut premièrement imprimé non dans l’Est, mais en Europe de l’Ouest, où l’influence et l’usage du Latin furent considérables. Ainsi la parution du Texte Reçu ne fut point un accident ou une coïncidence, ni un recul, mais un pas d’avant dans la préservation providentielle du Texte Original du Nouveau Testament.
Les suivantes sont les lectures les plus reconnues de la Vulgate Latine qui furent placées dans le Texte Reçu sous la direction de la providence de Dieu, et ainsi elles doivent être retenues car elles portent le sceau de Dieu. Comme vous remarquerez, plusieurs de ces lectures se trouvent aussi dans les versions de la Bible dont le Nouveau Testament provient du Texte Critique. Elles sont généralement placées entre [crochets] dans le texte de ces versions:
- 10 :8 - «ressuscitez les morts».
- 27 :35 - «afin que ce qui a été dit par le prophète s’accomplit : Ils se sont partagé mes habits, et ils ont tiré ma robe au sort».
- Jean 3 :25 - «Or, il y eut une dispute entre les disciples de Jean et les Juifs, touchant la purification».
- 8 :37 - «Et Philippe lui dit : Si tu crois de tout ton cœur, cela t’est permis. Et il dit : Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu».
- 9 :5 - «il te serait dur de regimber contre les aiguillons».
- 9 :6 - «Alors, tout tremblant et effrayé, il dit : Seigneur, que veux-tu que je fasse? Et le Seigneur lui dit :».
- 20 :28 - «l’Église de Dieu».
- 1 Jean 5 :7 - «Car il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, la Parole, et le Saint-Esprit, et ces trois-là sont un».
- L’INSERTION DES TROIS TÉMOINS CÉLESTES
Le passage de 1 Jean 5 :7 qui constitue l’ajout des trois témoins célestes, est la lecture la plus célèbre de la Vulgate Latine insérée dans le Texte Reçu. Cette insertion particulière, qui engendra une grande controverse, doit être reçue par la foi comme étant authentique et légitime. Comme il fut mentionné précédemment, la compilation du Texte Reçu contient un aspect divin et un aspect humain, tout comme la Réforme Protestante ou n’importe quelle œuvre de la providence de Dieu. Lorsque nous considérons l’insertion des trois témoins célestes, nous voyons ces deux aspects à l’œuvre. Dans l’aspect divin, Dieu dirigea Érasme sous sa divine providence à sélectionner cette lecture de la Vulgate Latine et à l’insérer dans le Texte Reçu. Dans l’aspect humain, nous voyons qu’Érasme n’ajouta pas les trois témoins célestes dans la première édition de son Nouveau Testament Grec de 1516, sous la base que cette lecture se trouvait uniquement dans la Vulgate Latine et non dans aucun manuscrits grecs connus de ce temps. Mais pour réconforter les cris d’indignations qui s’élevèrent, il déclara qu’il était pour ajouter ce passage si on pouvait lui présenter un seul manuscrit Grec qui la contenait. Lorsqu’un tel manuscrit fut découvert peu après, il inséra ce passage controversé dans sa troisième édition de 1522, et ainsi cette lecture trouva une place permanente dans le Texte Reçu. Le manuscrit utilisé pour renverser sa position semble être le numéro «61», un manuscrit du 15ie ou 16ie siècle qui se trouve maintenant au «Trinity College» dans la ville de Dublin en Irlande. Plusieurs critiques croient que ce manuscrit fut écrit à Oxford vers 1520 dans le but spécifique de renverser la décision d’Érasme, ce qu’Érasme lui-même suggéra dans ses notes. Mais la lecture des trois témoins célestes ne se trouve point uniquement dans ce manuscrit suspect de ce temps, il se trouve aussi dans le Codex Ravianus, dans la marge du manuscrit «88», et dans celui du manuscrit «629». Même si l’évidence de ces trois manuscrits n’est pas regardé comme suffisante par les critiques sceptiques, six autres manuscrits furent découverts qui contiennent le passage des trois témoins célestes, le «61», le «88mg», le «429mg», le «629», le «636mg», et le «918». En plus, il fut confirmé par après que ce passage se retrouve aussi dans le «634mg», dans «omega 110, 221, et 2318», dans les lectionnaires «-60» et «173», ainsi que dans les écrits de quatre Père de l’Église : Tertullien, Cyprien, Augustin, et Jérôme. Ceci est amplement d’évidences pour démontrer que le passage des trois témoins célestes est authentique. Plusieurs passages furent reconnus comme authentiques sur la base de moins de preuves que ceci. Plus les recherches se poursuivent dans l’étude des anciens manuscrits, plus il se trouve d’évidences que ce passage controversé des trois témoins célestes dans 1 Jean 5 :7 provient des Autographes. Ainsi, quoique fut la cause de son insertion dans le Texte Reçu, en dernière analyse nous pouvons être complètement assurés que ce ne fut pas une duperie conçue dans le but de tromper les enfants de Dieu, mais que ce passage fut ajouté sous la direction infaillible de la providence de Dieu et qu’il doit être retenu et reçu comme faisant partie du Texte Original des Autograpĥes. La providence et les évidences témoignent de son authenticité.
Au niveau des manuscrits en Latin, l’évidence pour l’existence primitive du passage des trois témoins célestes se trouve dans une multitude de versions latines, et dans les écrits des Pères de l’Église Latine. Il fut confirmé par Scrivener en l’an 1883, que ce passage fut cité par Cyprien en l’an 250. Aussi, incontestablement, ce passage se retrouve dans les écrits de deux évêques espagnols du 4ie siècle, Priscillien et Idacius Clarus, qui eurent la tête tranchée par l’empereur Maximus. Au 5ie siècle, ce passage fut cité par plusieurs écrivains orthodoxes de l’Afrique qui montèrent une défensive pour la doctrine de la Trinité. Vers la même période, il fut cité par Cassiodorus en Italie. Ce passage se trouve aussi dans le manuscrit «r», un manuscrit en vieux latin du 5ie siècle, et dans le Speculum, un traité qui contient le texte en vieux latin. Toutefois il ne fut pas inclus dans l’édition originale de la Vulgate Latine de Jérôme, mais fut ajouté dans son texte vers l’an 800 à partir des manuscrits en vieux latin qui datent avant la Vulgate. Il se trouva par après dans la grande masse des manuscrits de la Vulgate Latine. Donc, sur la base des évidences externes, nous voyons que ce passage disparu d’une manière mystérieuse du texte des manuscrits en Grec pour être préservé dans le Latin. Les érudits réprouvés de la Critique Textuelle Néologique qui refusent l’authenticité de ce passage, déclarent qu’il est l’interpolation d’une interprétation trinitaire de 1 Jean 5 :8. Mais leur point de vue est invalide par le fait que la formule populaire de la Trinité est «le Père, le Fils, et le Saint-Esprit», et non «le Père, la Parole, et le Saint-Esprit» comme l’atteste 1 Jean 5 :7 qui, par son unité des trois témoins célestes contredit la division de Dieu en trois personnes. Ceci est un fait remarquable qu’il ne faille point oublier, car pourquoi un tel passage serait-il inclus dans les manuscrits en Latin de l’Église Latine s’il n’était pas authentique, car il défait sa théologie trinitaire ontologique et sûrement il aurait été enlevé des manuscrits de la Vulgate Latine à cause de cela. Nous réalisons ainsi pourquoi Érasme hésita un instant avant d’ajouter ce passage qui contredit la foi trinitaire dans laquelle il fut éduqué depuis sa jeunesse, et pourquoi ce passage engendra une si grande controverse non seulement au niveau du Catholicisme qui le retrancha de ses versions modernes, mais aussi du Protestantisme qui fait de même. En fait, de nos jours, presque tout le Protestantisme s’est prostitué au Catholicisme par le truchement de l’œcuménisme qui supporte fortement le Texte Critique, et dont le pire ennemi est le Texte Reçu qu’ils ont en aversion.
La raison principale pour laquelle 1 Jean 5 :7 se trouve dans peu de manuscrits en Grec, quoiqu’il s’en découvre de plus en plus, se rapporte à l’hérésie du Sabellianisme entre les années 200-270. Sabellius avait repris le Modalisme Patricien de Noët et Praexas en y ajoutant le Saint-Esprit. Le Modalisme enseignait que le Père et le Fils étaient identique, une seule Personne, mais selon Sabellius ces modes d’existences étaient consécutifs et intérimaires. Selon ce concept, Dieu existait en tant que Père, mais lorsqu’il devint Fils, il cessa d’être Père; de même le Fils, lorsqu’il devint le Saint-Esprit, cessa d’être Fils. Ceci avait pour effet d’annuler l’existence éternelle du Fils de Dieu et de renier sa divinité. Cette attaque dangereuse à la divinité éternelle du Seigneur Jésus-Christ dans son caractéristique éternel de Fils, fit que le passage des trois témoins célestes de 1 Jean 5 :7, de par son unité des caractéristiques personnels de Dieu, ne fut plus favorisé par les chrétiens orthodoxes qui divisaient Dieu en trois personnes distinctes. Ainsi on remplaça une hérésie par une autre. Puisque l’Orthodoxie avait la suprématie dans l’Église Grecque de l’empire Byzantin, le passage de 1 Jean 5 :7 fut considéré comme un ajout hérétique du Sabellianisme et supprimé des manuscrits grecs alors existants. Il en advient que ces manuscrits mutilés furent recopiés graduellement pour former la masse des manuscrits Byzantins, mais que la lecture authentique fut préservée dans la lignée des manuscrits latins. Cette succession latine débuta avec la Vestus Itala à la Vulgate Latine, jusqu’à la version latine utilisée par Érasme. Même que nous retrouvons 1 Jean 5 :7 dans la version Knox de la Vulgate Latine de 1963, qui contient une note de bas de page disant : «Ce verset ne se trouve point dans aucun bon manuscrit Grec, mais les manuscrits latins ont probablement préservé le bon texte». Mais comme nous avons vu, il est hors de toutes probabilités que les manuscrits latins ont préservé le texte authentique. Plusieurs attribuent le manque de ce passage à une omission malheureuse due à l’indiscrétion des copistes, mais une crise théologique semble plutôt à l’origine de son exclusion, car seulement un conflit majeur comme celui engendré par le Sabellianisme, aurait pu être la cause que des scribes orthodoxes sans scrupules l’auraient retranché pour protéger leur doctrine de la Trinité Ontologique. C’est la raison pour laquelle ce passage fut préservé dans les textes latins de l’Afrique du Nord et de l’Espagne, où l’influence du Sabellianisme se faisait moins ressentir. Quoique la vaste majorité des manuscrits grecs représentent fidèlement le Texte Original inspiré, le texte des manuscrits latins préserva sous la providence de Dieu plusieurs lectures des Originaux dont le passage de 1 Jean 5 :7 en fait partie. Il est donc hors de tout doute que ce passage est authentique et entièrement inspiré de Dieu qui l’a protégé et gardé pour nous sous sa divine providence.
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Source: http://levigilant.com/documents/historique_texte_recu.html
En complément, j'ajoute un extrait d'article dont la source est sourcedevie.com
TEXTUS RECEPTUS… LE TEXTE MAJORITAIRE…
Considérons d'abord certains textes grecs desquels dérivent toutes les traductions du Nouveau Testament. Parmi ceux-ci, nous retrouvons tout d'abord le Texte reçu traditionnel (Textus Receptus), aussi appelé Texte byzantin ou Texte majoritaire, puisqu'il est basé sur la grande majorité des manuscrits qui existent toujours. Ces manuscrits conservés (MSS) ont été assemblés par divers éditeurs, tels que Lucien (250-312 apr. J.-C.), Erasmus, Stephanus, Bèze et les frères Elzévir, pour former le texte mieux connu sous le nom de Textus Receptus (Texte reçu), nom donné au Texte majoritaire au 17e siècle.
L'éditeur le plus éminent de tous était Desiderious Erasmus (1466-1536), l'un des plus grands érudits que le monde ait jamais connu. Lorsque les premiers réformateurs protestants des 16e et 17e siècles décidèrent de traduire les écritures dans les langues européennes, et ce directement à partir du grec, ils choisirent le Texte reçu comme document grec de base. Il importe grandement de comprendre pourquoi ils ont procédé ainsi.
Dans son livre Truth Triumphant, Wilkinson écrit :"
Citation: "Les cultes protestants sont formés à partir de ce manuscrit du Nouveau Testament grec, parfois appelé Textus Receptus, ou Texte reçu. C'est de ce Nouveau Testament grec que les écrits des apôtres ont été traduits du grec à l'anglais, à l'allemand, au néerlandais et à d'autres langues. Pendant le bas Moyen Âge, le Texte reçu était pratiquement inconnu à l'extérieur de l'église grecque. On l'a réintégré dans la chrétienté grâce au travail de ce grand érudit qu'était Erasmus. Peu de gens savent que le véritable éditeur du Texte reçu était Lucien. Tous les ennemis de Lucien lui attribuent ce travail. Ce ne sont ni Lucien ni Erasmus qui ont écrit le Nouveau Testament grec, mais les apôtres. Toutefois, Lucien vivait à l'ère de l'apostasie, période où un flot de dépravations tentait systématiquement de dévaster les manuscrits et la théologie de la Bible.Origène, du collège alexandrien, a fait de ses éditions et de ses commentaires de la Bible une retraite de choix pour toutes les erreurs; il l'a déformée au moyen de spéculations philosophiques laissant place à la casuistique et aux mensonges. Le succès inégalé de Lucien sur les plans de la vérification, de la protection et de la transmission de ces écrits divins a laissé un héritage dont toutes les générations devraient être reconnaissantes"
."À propos du Textus Receptus, David Fuller affirmait dans son livre Which Bible?, que toutes les églises (nous pourrions maintenant ajouter " tous les étudiants de la Bible ") tombent sous l'une des deux catégories d'études fondamentales suivantes :* Celles qui utilisent une variété de Bibles influencées par le Texte minoritaire (le texte Nestle/Aland). Pendant 45 ans, j'ai fait partie de cette catégorie, mais je remercie Dieu de m'avoir ouvert les yeux.
* Celles qui n'étudient que les Bibles basées sur le Texte reçu (Textus Receptus). Je fais maintenant partie de ce groupe.
Fuller écrit :
Citation: " Tout d'abord, le Texte reçu était la Bible du début du christianisme de l'Est. Par la suite, on en a fait le texte officiel de l'église catholique grecque. Des raisons d'ordre local ont contribué à ce résultat; toutefois, nous trouverons sans doute de plus fortes raisons qui ont fait que le Texte reçu, dans sa version originale ou par ses traductions, exerçait suffisamment de pouvoir pour devenir la Bible de la grande Église syrienne, de l'Église vaudoise du nord de l'Italie, de l'Église gallicane du sud de la France et de l'Église celte de l'Écosse et de l'Irlande, de même que la Bible officielle de l'Église catholique grecque.Toutes ces églises, certaines plus anciennes, d'autres plus récentes, s'opposaient à l'Église de Rome à une époque où le Texte reçu et les Bibles de type constantin étaient rivaux. Elles sont demeurées rivales jusqu'à ce jour, comme on le constate aujourd'hui chez leurs descendantes. L'Église de Rome est édifiée à partir d'une Bible de type Eusebio-Origène, tandis que ces autres églises sont bâties à partir du Texte reçu. Par conséquent, puisqu'elles croient que le Texte reçu constitue la vraie Bible apostolique et, par ailleurs, puisque l'Église de Rome s'est donnée le pouvoir de choisir une Bible qui porte les marques de la dépravation systématique, nous avons le témoignage de ces cinq églises pour attester de l'authenticité et de l'apostolicité"Pourquoi les premières églises des 2e et 3e siècles, de même que les réformistes protestants des 15e, 16e et 17e siècles, ont-ils préféré le Texte reçu au Texte minoritaire? En voici la raison :* Le texte reçu compose pour la grande majorité (90 %) des plus de 5000 manuscrits grecs existants. C'est pourquoi on l'appelle aussi le Texte majoritaire.* Le Texte reçu n'a pas subi les retraits, les ajouts et les modifications que l'on retrouve dans le Texte minoritaire.* Le Texte reçu sert de base aux premières versions de la Bible : Peschitto (150 apr. J.-C.) Ancien Vulgate Latin (157 apr. J.-C.), Bible Italique (157 apr. J.-C.), etc. Ces Bibles ont été élaborées quelque 200 ans avant les manuscrits minoritaires d'Égypte favorisés par l'Église romaine.
Souvenez-vous de ce point important.
* Le Texte reçu adopte la grande majorité des plus de 86 000 citations provenant du texte sacré rédigé par les pères de l'Église.
* Le Texte reçu n'est pas corrompu par la philosophie égyptienne et par l'incrédulité.
* Le Texte reçu soutient avec force les doctrines à la base de la foi chrétienne : le récit de la création
de la Genèse, la divinité de Jésus-Christ, sa naissance, ses miracles, sa résurrection physique et son retour littéral.
* Le Texte reçu était et est toujours l'ennemi de l'Église romaine. C'est un facteur important dont il faut se souvenir.
Dans son livre God Wrote Only One Bible, Jasper J. Ray souligne les témoignages suivants au sujet du Texte reçu.
Citation: "La merveille des merveilles, parmi toute la confusion qui entoure présentement les manuscrits, c'est que nous avons toujours une Bible en laquelle nous pouvons croire. L'écriture de la parole de Dieu par inspiration n'est pas en soi un plus grand miracle que celui de sa conservation à l'intérieur du Texte reçu.Toutes les critiques au sujet de ce texte duquel émane la King James Bible sont basées sur une hypothèse non admise, c'est-à-dire qu'il existe des copies plus anciennes et plus fiables des manuscrits originaux de la Bible. Personne, en mille neuf cents ans, n'a pu prouver qu'un iota ou qu'un brin a été inséré ou retiré"Dans son livre Final Authority, William P. Gradyfournit d'autres détails intéressants au sujet du Texte reçu (Textus Receptus) :
Citation: " Par exemple, il existe aujourd'hui plus de 5 000 manuscrits grecs du Nouveau Testament, allant de fragments comportant de deux à trois versets à des Bibles presque entières. Leur âge varie du 2e jusqu'au 16e siècle; les manuscrits cessent avec l'arrivée de l'imprimerie. Par comparaison, il n'existe que 10 manuscrits de qualité de la Guerre des Gaules, composée entre 58 et 50 av. J.-C… Encore une fois, la caractéristique remarquable du Texte reçu est son haut taux d'acceptation parmi tant de milliers de témoins indépendants.On évalue souvent cette acceptation à 90 %; autrement dit, 90 % de tous les manuscrits existants sont miraculeusement en accord les uns avec les autres, de sorte qu'ils peuvent former un seul texte…"
Citation: "Si la critique de votre King James Bible (ou Ostervald) a raison de rejeter le Texte reçu sous-jacent, celle-ci subit également d'énormes pressions pour expliquer son existence. Invoquer qu'il s'agisse d'une pure invention est une chose, mais prouver sa prédominance universelle en est une autre de taille. Lorsqu'un important recueil de documents anciens s'accorde sur un point, cette harmonie inexplicable devient la plus grande preuve de légitimité. L'arithmétique simple confirme que plus une donnée particulière se rapproche de l'original, plus longtemps les descendants s'y conformeront. Plus une famille est ancienne, plus la source originale doit être vieille"Lien pour le complément
http://chretien-biblique.clicforum.fr/t153-Qu-est-ce-que-le-texte-recu.htm
Exemple démontrant de l'intérêt de la bonne source
On pourrait penser que discuter sur la source des manuscrits qui ont été utilisés pour la traduction de nos bibles soit vain et inutile, mais je vais vous monter par un exemple qu'au contraire, c'est capital.
Un exemple où l'utilisation de manuscrits venant de l'une ou l'autre des sources peut changer complètement le message des Ecritures: Romains 14:6
Stephens 1550 Textus Receptus
o fronwn thn hmeran kuriw fronei kai o mh fronwn thn hmeran kuriw oufronei kai o esqiwn kuriw esqiei eucaristei gar tw qew kai o mh esqiwn kuriw ouk esqiei kai eucaristei tw qewCelui qui respecte les jours, YHWH est respecté; et celui qui ne respecte pas les jours, YHWH n'est pas respecté. celui qui mange de tout, mange, à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas de tout, ne mange pas à cause du Seigneur, et il en rend aussi grâces à Dieu.
Byzantine Majority
o fronwn thn hmeran kuriw fronei kai o mh fronwn thn hmeran kuriw oufronei kai o esqiwn kuriw esqiei eucaristei gar tw qew kai o mh esqiwn kuriw ouk esqiei kai eucaristei tw qewCelui qui respecte les jours, YHWH est respecté; et celui qui ne respecte pas les jours, YHWH n'est pas respecté. celui qui mange de tout, mange, à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas de tout, ne mange pas à cause du Seigneur, et il en rend aussi grâces à Dieu.
Hort and Westcott
o fronwn thn hmeran kuriw fronei kai o esqiwn kuriw esqiei eucaristei gar tw qew kai o mh esqiwn kuriw ouk esqiei kai eucaristei tw qew
Celui qui a égard au jour, y a égard à cause du Seigneur ; et celui qui mange, mange à cause du Seigneur, car il rend grâces à Dieu ; et celui qui ne mange pas, ne mange pas à cause du Seigneur, et il rend grâces à Dieu.
L'omission d'une partie du verset change toute la signification de ce verset.
Concernant l'explication de ce verset, je vous invite à découvrir l'article suivant:
http://discernerlesondushofar.eklablog.com/romains-14-6-corrige-a108313890
Tags : texte reçu, manuscrit, bible, Dieu
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Commentaires
1SilvinoDimanche 10 Août 2014 à 18:17Excellent message. Je ne peux que dire. AmenRépondre2ChristophilienDimanche 30 Août 2015 à 00:30Je vous signale que la Bible d'Olivetan 1535 est maintenant disponible en format livre papier chez la maison d'édition Lulu: http://www.lulu.com/shop/jean-leduc/la-bible-dolivetan-1535/hardcover/product-22330262.html
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