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Le témoignage de Patrick Fontaine
J'ai le plaisir de vous présenter le témoignage de Patrick Fontaine Je remercie Michelle d'Astier de La Vigerie qui a publié sur son site cet article que je reproduis.
Patrick Fontaine a été l'un des ministères qui a eu un fort impact sur ma vie, en particulier sur mon changement de direction d'il y a quelques années. Nous avons eu le privilège d'avoir eu la même parole du Seigneur, sans que l'on se soit concerté: "Passons à l'autre bord". L'aboutissement de ce cheminement a fait l'objet de mon article
http://discernerlesondushofar.eklablog.com/deja-un-an-je-suis-passe-de-l-autre-bord-a109152946
Site: michelledastier.com/
LE TÉMOIGNAGE DE PATRICK FONTAINE
(Enregistrement Pâques 2004)
« J’étais un babylonien pratiquant… »Ce soir, ce ne sera pas une prédication. Ce sera un mélange de plusieurs choses. Ce sera surtout un témoignage qui va un peu tourner parfois en prédication. Mais ce sera surtout un témoignage.
Je vais donner en cinq minutes le résumé de ma vie. Ce ne sera pas long. Je me suis converti en 1983. Jésus m’ a saisi, et j’ ai vécu une conversion radicale. J’étais chef de gang au milieu des punks, la drogue, les armes, et tout cela. Et Jésus m’a arrêté. J’ai pris un coup de batte de base-ball en pleine tête, et je me suis retrouvé à l’hôpital. On m’a parlé de Jésus. Quelques mois plus tard, j’ai été pour la première fois de ma vie dans une église. J’ai eu un choc culturel. Et quelques semaines plus tard j’ai fini par capituler. J’ai prié, et je me suis donné à Jésus…
Comme cadeau de bienvenue, il m’a complètement délivré de la drogue. Et cela fait que j’ai été dans l’église le “punk qui s’était converti”. Et on me sortait parfois de ma boîte pour que je donne mon témoignage.
Un punk qui se convertit, à l’époque ce n’était pas très fréquent. Et sept mois plus tard j’ai reçu le baptême dans le Saint-Esprit. C’était le 31 juillet 1984, je me souviendrai toujours de cette date-là. J’ai reçu le baptême dans le Saint-Esprit, et j’ai rencontré celle qui allait devenir ma femme. Waaaou ! Ils se marièrent et ils eurent trois beaux enfants. Waaaou ! Je suis obligé de me souvenir d’une date comme celle-là.
Et après, le feu a continué de croître dans ma vie, et c’est en 1988 que j’ai commencé à le servir. J’étais responsable d’un groupe de jeunes, et je tournais dans une équipe d’évangélisation. Et puis en 1995 il m’a appelé à être, on peut dire, “premier violon”. Jusqu’alors j’étais assistant pasteur, et là il m’avait demandé de fonder une œuvre. Et donc on s’est retrouvé à Poitiers. Et tout allait merveilleusement bien. Franchement, en un an, on avait notre église, l’école biblique, puis une deuxième église qui naissait. C’était vraiment super. Et j’ai commencé à vivre les prophéties qu’on m’avait données plusieurs années auparavant : “Tu vas voir, les portes vont s’ouvrir en France, à l’étranger, les malades vont guérir.”
Et tout paraissait rouler super-bien huilé.
Il y a même des collègues pasteurs qui me disaient : “Tu te rends compte combien tu es béni ! Vraiment on voit que la main de Dieu est sur toi.”
Et moi à l’intérieur, j’avais une insatisfaction, mais je faisais toujours taire la petite voix. Mais il y avait quelque chose, je n’étais pas satisfait. Et cela a été en augmentant. J’ai commencé à écrire des livres. C’était un miracle aussi, J’ai “bac moins quatre”, je suis nul en Français, et Jésus me demande d’écrire des livres, c’était fou ! Et puis les livres marchent bien. Vraiment, il n’y avait pas de quoi se plaindre.
Et le 31 décembre 2001, on faisait une veillée à l’église. Et puis j’ai reçu un verset qui a résonné très fort, Amos 4:12 :
“Prépare-toi à rencontrer ton Dieu”.
Et là je me suis dit : Bon, tu as lu auparavant la parabole des mines, des talents où Dieu demande un bilan, demande des comptes. Et dans ma petite tête de chrétien des campagnes, je m’étais dit, si Dieu demande un bilan, ce sera à la fin de l’année. Et bon, j’ai démarré l’année comme un fou. Et j’ai commencé et j’ai accepté des invitations à droite, à gauche, des conférences en France, à l’étranger. Je préparais mes cours d’école biblique, en même temps j’écrivais un livre. Je commençais à travailler de nuit, j’étais tombé dans l’hyper activité.
Puis j’ai été invité pour une semaine d’enseignement sur la guérison. Il y avait six à sept heures d’enseignement par jour, et le soir une réunion plénière. Et le premier jour où je suis arrivé, j’ai chopé une infection urinaire. Et puis je n’allais pas me plaindre parce que c’était déjà dur de bâtir la foi en la guérison. Si j’avais dit que j’étais malade, j’aurais détruit ce que je commençais à construire, alors je me suis tu. Et puis je l’ai gardé pour moi, et j’ai dit : “Je m’en sortirai comme les autres coups.” Et là, jour après jour, c’était de pire en pire. Je passais nuit blanche sur nuit blanche. Toutes les nuits je pissais des rasoirs, toutes les dix minutes. C’était terrible.
Et là, le vendredi matin, vraiment je me sentais mal, je commençais à trembler, je sentais que j’avais de la fièvre. Et d’un seul coup, pendant que j’enseignais, je voyais que c’était la dernière ligne droite, après j’allais prendre le train pour rentrer à la maison. Mon corps a commencé à être secoué. Mais ce n’était pas l’onction. Et je n’arrivais même plus à parler, mes dents s’entrechoquaient. Je me demandais ce qui se passait, j’ai demandé à changer de pièce, à faire une interruption. Dans la pièce d’à côté, je me suis couché au sol, et je faisais des bonds. Mon corps était pris, … je l’ai su plus tard, c’était des convulsions, et quand je fermais les yeux, je voyais des arcs électriques derrière mes paupières, et en fait, on a découvert plus tard que j’étais en train de faire une septicémie aiguë.
L’infection avait gagné tout mon corps, j’avais un empoisonnement du sang.
Et là j’ai vu que quelque chose allait très très mal. J’ai commencé à avoir des fonctions dans mon corps qui ne répondaient plus. Et je commençais à prier pour ma femme et pour mes enfants. Je sentais que j’étais en train de partir. Je ne me suis pas monté un bateau, je sentais la mort m’envahir.
Et d’un seul coup, au moment le plus critique, vraiment le plus critique, celui où on passe de l’autre côté, Jésus m’a saisi. Jésus m’a saisi, et, en temps terrestre j’ai passé environ trois quarts d’heure avec lui, mais dans l’Esprit il n’y a pas de temps, cela a duré beaucoup plus longtemps. Mais, pendant trois quarts d’heure, je n’étais plus dans mon corps et … parfois on me demande : “Est-ce que tu étais mort”. Je ne sais pas, je n’en sais rien, je n’étais plus là pour le constater, je ne sais pas. En tout cas, j’avais une septicémie aiguë, et j’étais au pic de l’empoisonnement et de l’infection.
Et au moment le plus critique, Jésus m’a saisi, et j’ai comparu devant lui.
Et vous savez, cela faisait, depuis 1983, cela faisait 18 ans, 19 ans même, que je priais : “Seigneur, fais-moi voir ta face.” Je voulais voir sa face. Mais, dans ma petite tête de chrétien, j’avais prévu un autre scénario. Je n’avais pas prévu un scénario comme cela. Et je me suis retrouvé devant lui … écoutez, je l’ai vu comme je vous vois. La Bible dit : “Nul ne peut voir sa face et vivre”, et de l’avoir vu, cela m’a complètement tué. Cela a tué mon ministère, cela a tué ma vision, cela a tué la vision que j’avais de l’église. Ça n’a rien laissé d’intact. J’ai été complètement laminé. Complètement. Ça a tout détruit. Je peux juste vous dire, vous savez quoi ? Jésus existe.
Peut-être que vous trouvez bizarre que je vous le dise, mais il existe vraiment. Ce n’est pas une carotte pour faire avancer les ânes chrétiens. Il existe vraiment. Ce n’est pas compter les genres charismatiques. Il existe vraiment, Jésus. Et il existe vraiment, et il est amour comme la Bible dit qu’il est amour, et il est saint comme la Bible qu’il est saint. Et j’étais devant lui, j’ai emporté mon assurance du salut, j’étais sûr d’être sauvé,j’étais devantlui,m ais je savais que j’étais sauvé, cette question-là était réglée. Et je sentais l’amour qui sortait de lui, mais comme je ne l’ai jamais senti sur terre. C’était tellement fort. Et j’ai aussi senti sa sainteté comme je ne l’ai jamais sentie. Et elle me brûlait.
Et j’ai fait l’erreur de le regarder dans les yeux. Je dis cela parce qu’après je n’arrivais plus à détacher mon regard. L’apôtre Jean dit : “Ses yeux sont comme des flammes de feu”. Moi je vais préciser :
ce n’est pas COMME, ses yeux SONT des flammes de feu.
Et au moment où il vous regarde, ça brûle tout à l’intérieur. Vous savez qu’il voit tout. Et quand il parlait, j’entendais sa voix comme de l’extérieur, et en même temps sa voix résonnait à l’intérieur de moi. Enfin … Je comprends maintenant quand Jean dit : “Sa voix était comme de fortes eaux, de grandes eaux.” Ça ébranlait tout à l’intérieur.
Et là, Jésus a commencé à me montrer ma vie chrétienne. Il ne m’a pas montré toutes les bêtises que j’ai faites avant de le connaître. Je m’étais repenti, et tout cela a été mis au fond de la mer. Il y a marqué : “Pêche interdite”, et même Jésus ne va pas y repêcher. C’est clair. Il ne m’a pas reparlé de toutes ces horreurs de la vie passée. Il m’a parlé de ma vie chrétienne. Puis je suis passé à la moulinette. Il m’a montré tout ce que j’ai fait pour lui. Et en me faisant écouter les motivations de mon cœur, les desseins secrets qu’il y avait dans mon cœur. Et là, il n’y avait pas une œuvre qui était pure. Il m’a montré tout ce que j’ai fait par orgueil, tout ce que j’ai fait par esprit de compétition, tout ce que j’ai fait pour avoir la reconnaissance des autres. Il m’a montré tout ce que j’ai fait par compétition dans le ministère. Il m’a montré toutes ces choses-là, tout ce que j’ai fait pour attirer la gloire sur moi, pour bâtir mon propre royaume. Et là ça été terrible.
Sur terre j’avais des applaudissements. Au ciel, le jugement était tout autre. Il y avait des choses … oh là là, il va me dire ça … et vous savez quoi ? Il n’a rien oublié !
J’espérais qu’il oublie des choses. Et il n’a rien oublié. Et à chaque fois qu’il me montrait, j’étais obligé de dire oui, c’est vrai. Oui c’est vrai. Vous savez, vous ne pouvez pas argumenter. Vous ne pouvez pas argumenter devant lui. J’ai dit :
-« Oui, c’est vrai. Oui, c’est vrai ! »
Et là, je savais que j’étais sauvé. Mais je voyais ma récompense partir en fumée. Je voyais que … la Bible dit de bâtir avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, ou du foin, de la paille, ou du chaume, et j’ai vu que je n’avais pas bâti avec de l’or. Ah bien sûr, j’avais fait beaucoup d’œuvres, mais c’était des œuvres de paille. J’ai emmené plein de cargos de paille au Ciel. Puis quand c’est passé par le feu, il ne restait que des cendres. Ah, il y avait des gens qui avaient eu leur vie transformée au travers de moi, mais le Seigneur a bien utilisé un âne dans la Bible pour parler à quelqu’un. Il pouvait m’utiliser. Mais ce n’était pas pour cela que j’allais avoir une récompense là-haut.
Et j’ai vu qu’en fait je m’étais servi de lui, et je ne l’avais pas servi, mais je m’étais servi de lui. Et cela, ça été terrible.
Ma vie est passée à la moulinette. Il m’a montré que j’avais exercé le ministère en servant une idole. Si l’un d’entre vous m’avait dit cela, ça m’aurait vraiment mis en colère. Mais là, c’était Jésus, et je ne pouvais pas dire le contraire. Et il m’a montré quelle idole. Depuis que j’étais petit, j’étais tout le temps malade, tout le temps faible, et j’avais idolâtré la puissance … et la force, au point de haïr la faiblesse. Et je me menais la vie très dure. Je haïssais la faiblesse chez moi, mais, pire, je la haïssais chez les autres. Et j’avais du mal à avoir une communion fraternelle avec quelqu’ un, parce qu’ il sentait tout de suite une exigence de ma part. C’était … je n’épargnais personne. C’est terrible. Et ce que j’exigeais des autres, je le mettais pour moi aussi. J’étais très, très dur.
J’idolâtrais la puissance. Et cette recherche, le Seigneur s’en est servi pour me faire découvrir des clés au niveau de la foi, pour la guérison, pour les miracles. Et à l’intérieur je servais une idole qui s’appelle la force, la puissance. Et il m’en a délivré. Et je peux me présenter devant vous maintenant libre de toute performance. Libre. Et je peux vous dire : ça fait tellement du bien. Vous savez, c’est comme si pendant 19 ans j’avais marché avec un caillou dans ma chaussure. A la fin on s’habitue. On s’habitue, et puis le jour où on vous l’enlève, ouf ! Et ça fait du bien quand même ! Et je me sens tellement libre ! Mais je m’étais rendu compte que pendant 19 ans mon service pour Dieu, il était charnel, il était entaché, il y avait de mauvaises motivations.
Vous savez que la Bible dit qu’on va comparaître devant Christ. Les desseins du cœur seront révélés. Les projets du cœur seront mis à la lumière et il n’y aura rien de caché. Et ce jour-là, ça été terrible pour moi. Ça été vraiment terrible. Le Seigneur … Esaïe a dit : “Malheur à moi parce que je l’ai vu”. Et moi, c’était les paroles qui mentaient. Vous savez quoi ? Au moment où je comparaissais devant lui, je ne savais pas que j’allais revenir sur terre. Je ne savais pas. Et je disais : “J’ai sacrifié ma vie de famille, et j’ai traité rudement mon corps.” Mais comme un Spartiate, pas comme quelqu’un de spirituel.
On n’avait jamais pris beaucoup de temps en famille, ou des temps pour partir en vacances.
Je sacrifiais tout, mais je n’étais pas comme un fils. J’étais comme un serviteur. J’étais comme un mercenaire.
Parfois, il y a des gens qui me demandent : “Mais il ne t’a pas révélé des choses bonnes ?” Si, il m’a révélé des choses bonnes. Mais, vous savez quoi ? mes yeux se sont fixés sur ce qui n’allait pas.
Les choses bonnes, c’est bien. Mais il y avait tellement de choses qui n’allaient pas que ça cachait ce qui allait. Ça cachait ce qui allait. Ça m’a laminé. Ça m’a complètement brisé. Vous savez, je me suis retrouvé comme ces personnes qui vont se retrouver un jour … qui vont dire au Seigneur :“N’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? N’avons-nous pas chassé les démons, fait des miracles en ton nom ?” Pourtant il dira : “Arrière de moi, je ne vous connais pas, ouvriers d’iniquité.”
“Je ne vous connais pas.”
Et là, je me suis retrouvé devant lui … vous savez, tous ces gens à qui il va dire çà, ils ont vraiment prophétisé, c’était bon. Ils ont vraiment fait des miracles, des miracles authentiques. Ils ont vraiment chassé des démons en son nom. Et pourtant Jésus dira : “Je ne vous connais pas.” Lui qui connaît toutes choses, lui qui est omniscient, il dit : “Je ne vous connais pas.” Vous savez pourquoi ? Parce que les hommes n’avaient pas pris le temps de faire connaissance avec lui. C’est juste à cause de ça. Et là, je me suis rendu compte que j’étais passé à côté du but. Par exemple, le Seigneur me disait : “Je suis fier de toi …” Il y avait quand même quelque chose dont il était fier : c’était le temps que je passais avec la Parole de Dieu. Je n’en tire pas une gloire. Pour moi, c’était plus dur de prier que d’étudier la Parole.
En moyenne j’étudie la Parole plusieurs heures par jour, et je ne vois pas le temps passer. Je fais de la Parole mes délices, et vraiment je me régale. Et le Seigneur m’a dit : “J’ai été honoré de la manière dont tu as recherché la vérité en tant que Parole. Et j’aurais voulu que tu déploies le même zèle à rechercher la vérité en tant que Personne.” Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ?
Et je me suis rendu compte que l’œuvre la plus importante de la vie chrétienne, c’est Le connaître. Ce n’est pas faire. C’est Le connaître. Ce n’est pas connaître des choses sur Lui, c’est Le connaître.
Et on peut passer à côté de l’essentiel. On peut faire plein d’œuvres, s’appeler apôtre, machin, truc ou prophète des nations. On peut s’en inventer des titres bidons comme ça. Et ça ne fera rien du tout. Dieu n’est pas impressionné par nos cartes de visite. Dieu n’est pas impressionné par nos titres. Ce qu’il veut, c’est qu’on le connaisse, Lui. La chose la plus importante qu’on va emporter de l’autre côté, quand on va mourir, c’est ce qu’on aura connu de Lui. Le reste, on ne va pas l’emporter.
Le plus important d’une vie, c’est Le connaître.
“La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent Toi, le seul vrai Dieu et Celui que Tu as envoyé”.
C’est l’apôtre Jean qui le dit. “La vie éternelle est …” Vous pensez avoir la vie éternelle, oui je pense que vous l’avez, la vie éternelle. Mais quelle est la définition de la vie éternelle ? La vie éternelle, c’est que vous Le connaissiez Lui, le seul vrai Dieu, et Celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ. C’est ça la vie éternelle. C’est le connaître. Pas connaître des choses sur Lui, mais le connaître, LUI.
Et je me suis rendu compte que dans ma vie, ma vie chrétienne, ma vie était surtout occupée à FAIRE des choses pour Lui, plutôt que le connaître Lui.
C’est pas pour rien que le plus grand commandement, c’est : “Tu adoreras l’Eternel ton Dieu, ET tu le serviras lui seul.” D’abord l’adoration, d’abord le contact, d’abord la communion, d’abord le contact avec Lui, PUIS le service.
Et moi j’avais mis tout à l’envers. J’avais mon identité dans ce que je faisais pour Lui. Pas dans ce que j’étais, mais dans ce que je faisais pour Lui. Et quand le Seigneur à passé tout cela à la moulinette, eh bien, il ne me restait plus grand chose. Vraiment, il ne me restait plus grand chose. Puis je me suis rendu compte qu’un des buts recherché par Dieu, ce n’est pas de nous écraser, ce n’est pas de nous prouver que nous sommes nuls. Vraiment, si on est honnête avec nous-même, on sait qu’on est nul. Ce n’est pas non plus former en nous une image négative de nous-même. Mais son intention, c’est qu’on ait une prise de conscience. Son intention, ce sont des cœurs brisés.
Dieu cherche des cœurs brisés. Dieu cherche des gens qui n’ont plus d’illusions sur eux-mêmes. Et moi, d’avoir comparu devant Lui, ça a tué mes illusions. Vous m’auriez connu avant le 1er mars 2002, j’étais quelqu’un sûr de moi. Maintenant je ne suis plus sûr de moi, je suis sûr de Lui, mais je ne suis plus sûr de moi. Parce que j’ai tellement été déçu par ce que j’ai vu … c’est vraiment un Dieu de foi pour qu’il continue à me faire confiance. Je me suis rendu compte que rien de bon n’habite dans l’homme, rien de bon n’habite dans la chair. Ça fait vingt ans que je le connais, j’en ai passé des jours de jeûne, de la discipline spirituelle, de la prière, de la connaissance biblique … vous savez quoi ? Ça n’a pas amélioré ma chair. Ma chair est toujours aussi pourrie.
Ma chair est toujours aussi pourrie…
Jésus … ce que j’ai appris pendant que j’étais en face de lui, c’est que quand il est mort sur la croix, ce n’était pas pour rafistoler nos vies. Je me suis rendu compte que pendant tout le temps que j’ai prêché, pendant presque quinze ans que j’ai prêché, j’ai prêché un faux Evangile. J’ai prêché un Jésus qui était mort sur la croix pour rafistoler nos vies. J’ai prêché un Jésus qui était mort sur la croix uniquement pour que vous soyez guéris, uniquement pour que vos péchés soient pardonnés, uniquement pour que vous soyez guéris des conséquences du péché. Et ça, c’est un faux Evangile. Et je me repens vraiment, sincèrement et amèrement à l’intérieur, d’avoir prêché un faux Evangile. Parce que, quand Jésus est mort sur la croix, ce n’est pas pour rafistoler ta vie, ce n’était pas pour rafistoler la mienne. C’est pour nous engloutir dans sa mort, afin que nous soyons morts avec lui, pour que lui puisse vivre au travers de nous.
Il n’est pas intéressé à ce que nous ayons une belle vie, il n’est pas intéressé à ce que nous soyons guéris et qu’on mène une vie indépendamment de Lui, il n’est pas intéressé de rafistoler nos vies ou de guérir nos vies. Ce qu’il est intéressé, c’est de continuer son incarnation au travers de nous. Ce qu’il est intéressé, c’est que nous soyons morts en Lui, pour que Lui puisse vivre en nous. Ce qu’il est intéressé, c’est que nous puissions être en Lui, le connaître intimement. Ce sont ces choses-là qui sont dans son cœur. C’est pour ça qu’il nous a sauvés. Ce n’est pas pour rafistoler nos vies. Ce n’est pas juste pour nous guérir. Moi, il n’est pas mort sur la croix juste pour me tirer de la drogue, des armes et des punks et de la violence et de l’occultisme. Ce n’est pas pour ça qu’il est mort sur la croix.
Quand il est mort sur la croix, il voulait s’incarner en moi, il voulait que son Royaume continue au travers de moi. Il voulait vivre au travers de moi. Voilà POURQUOI il est mort sur la croix ! C’est pour ÇA qu’il est mort sur la croix. Ce n’est pas pour autre chose. Et moi pendant longtemps j’ai prêché un Evangile, – la guérison, la prospérité, allez-y, servez le Seigneur, tout ira bien pour vous ! C’était faux ! C’était un mensonge ! J’ai prêché en pleine sincérité, mais c’était un mensonge. Et maintenant, je veux saisir toutes les occasions, je veux saisir toutes les occasions pour me repentir publiquement que j’ai prêché un faux Evangile.
Jésus est intéressé par un cœur brisé. Il est intéressé que tu perdes tes illusions sur toi-même. Il est intéressé de vivre au travers de toi. Il est intéressé que tu sois mort en Lui. Amen ? Voilà pourquoi. Il est intéressé … il n’est pas intéressé par autre chose. Il veut détruire ce qu’il y a de Caïn en nous. Vous connaissez Caïn ? Dieu voulait de la viande, Caïn a dit : “Non, aujourd’hui, ce sera végétarien.” Il voulait de la viande, et Caïn lui a offert des légumes. Il veut détruire ce qu’il y a de Caïn en nous.
Vous savez le problème de Caïn ?
Il voulait offrir à Dieu selon son propre choix, et pas ce que Dieu désirait.
Il veut détruire ce qu’il y a de Caïn en nous. Il veut détruire ce qu’il y a de Balaam en nous, le service par intérêt, servir Dieu pour se servir soi-même. Il veut détruire ce qu’il y a de Samson en nous, le fait de vivre à la frontière, avec le compromis, et se dire : “Je m’en tirerai comme les autres fois”, ne pas comprendre que Dieu est patient avec nous pour nous amener à la repentance. Parfois on pèche, et puis on ne voit pas de conséquence, et on se dit : “Bon, c’est que ce n’est pas si grave.” On ne comprend pas que parfois Dieu use de patience pour nous amener à la repentance, et son silence, nous on l’interprète mal. Et on pense : “Bon, en fait ce n’est pas si grave, je peux continuer.” Il veut détruire ce qu’il y a de Samson en nous. Il veut détruire ce qu’il y a de Koré en nous, la jalousie, la rébellion.
Dieu veut détruire ce qu’il y a de Nadab et Abihu en nous : le fait de le servir avec un feu étranger. Toutes ces choses-là, il veut les détruire dans nos vies. Je suis passé devant Lui, je suis passé à la moulinette. Je vais juste vous dire, plus de deux ans plus tard, j’ai encore des ondes de choc de ma rencontre avec Jésus. Parfois je me réveille le matin, et je ne peux pas faire autre chose que pleurer. Je suis comme un amnésique, … c’est comme si, sur le coup, Jésus m’a parlé longtemps, et après, quand je suis revenu, il y a des choses dont je me souvenais, des choses dont je ne me souvenais plus. Deux ans plus tard, c’est comme si la mémoire revient, flash par flash et il y a de nouveaux domaines à chaque fois qui reviennent, et l’onde de choc continue. Mais c’est terrible. C’est terrible.
On s’est tellement fabriqué un petit Jésus dans nos milieux !
On s’est tellement fabriqué un petit Jésus qui est notre copain : “Jésus mon ami, Jésus mon copain … Jésus mon serviteur.” Vous n’avez qu’à juste entendre prier les chrétiens, … oh pas vous, seulement ceux qui ne sont pas là. “Seigneur, fais ceci, Seigneur, fais cela !” Comme si c’était au serviteur de donner des ordres à son Maître. “Seigneur, donne-moi une bonne place sur le parking, juste devant le magasin. Permets que le parcmètre …” Mais est-ce que Jésus est ton boy ? Est-ce qu’on a déjà réfléchi à notre vie de prière ?
La Bible c’est : “Parle, ton serviteur écoute.”
Ce n’est pas : “Ecoute Seigneur, ton serviteur parle.”
On s’est tellement fabriqué un petit Jésus, qui est juste là pour nous rendre la vie sympa, nous guérir de toutes nos maladies, nous trouver un bon job et provoquer un mariage réussi. On a tellement réduit Jésus à ce qu’il pouvait nous donner ! Amen ? Jésus est beaucoup plus. Jésus est beaucoup plus. Et moi je veux juste être un prédicateur de la croix. Je comprends maintenant quand Paul dit :
“Je ne veux rien savoir d’autre que Jésus, et Jésus crucifié.”
Il n’y a rien d’autre de plus important.
Vous savez quoi ? Il n’y a rien qui m’intéresse que Jésus. Vous voulez même que je vous dise ? Le réveil ne m’intéresse même pas. Le réveil ne m’intéresse même pas, je veux Celui qui réveille. Je ne suis même pas intéressé par les miracles et les guérisons : je veux Celui qui les fait. Je ne suis pas intéressé par autre chose. Je ne suis intéressé que par Jésus. C’est Lui mon obsession. Je veux le connaître. Il m’a donné une seconde chance. Vous savez, je ne savais pas que j’allais en avoir une. Il m’a donné une seconde chance. Quand je suis revenu sur terre, la première chose que j’ai dite : “J’arrête le ministère.” Les gens me disaient : “Non ! C’est du diable !” Mais je savais bien que ce n’est pas le diable que j’avais vu.
Et puis vous savez, j’étais un dur, je peux conjuguer au passé maintenant. Je n’étais pas du style à pleurer. J’ai beau m’appeler « Fontaine »! Quand j’étais petit, il y a des moments, j’étais un peu tabassé. Puis un coup j’ai dit : “Je ne pleurerai plus.” Puis j’ai dû me les verrouiller … puis j’ai eu l’impression que les glandes lacrymales avaient disparu, sauf quand on épluchait des échalotes. Mais sinon, je ne pleurais plus du tout. Même quand je me suis converti, je n’ai pas pleuré. Même quand je me suis repenti de mes péchés, je n’ai pas pleuré. Ça n’arrivait pas à pleurer.
Et là, je n’ai jamais autant pleuré. Je ne pouvais rien faire. Je ne pouvais rien faire. Ma femme, elle me voyait pleurer du matin au soir, puis du soir au matin.
La première prédication que j’ai faite à l’église, là ils ont vécu un miracle. Je n’ai prêché que vingt minutes, le premier miracle. J’ai prêché sur un tabouret, parce que j’étais trop faible, parce que Jésus ne m’avait pas guéri. Il savait que j’étais tellement tordu que s’il m’avait guéri tout de suite, j’aurais carrément oublié ma rencontre avec lui. J’ai prêché sur un tabouret, j’ai pleuré un quart d’heure, et pendant cinq minutes j’ai demandé pardon à l’église, pour le mauvais exemple que j’avais été, pour les faux enseignements que j’avais donnés.
Vous savez quoi ? Je ne peux plus être le même. Mes yeux ont été brûlés.
Mes yeux ont été brûlés, et j’ai vu le Roi. J’ai vu Celui qu’on sert. Il n’y a plus rien d’autre …
J’ai tellement eu la trouille quand je me suis retrouvé devant Lui, qu’il n’y a même plus de place pour la crainte des hommes. J’ai tellement eu peur de Lui, que la crainte des hommes pour l’instant n’arrive pas à m’arrêter. Pour l’instant, – je ne peux pas me porter garant pour l’avenir, mais en tout cas … j’ai tellement eu la frayeur de ma vie, d’être tombé face à face avec Lui. Combien il était différent du petit Jésus que je m’étais fabriqué ! Sa grâce ne voulait pas dire qu’il allait passer l’éponge.
Vous savez, ça faisait des années que je ne pratiquais plus le péché. Quand j’ai comparu devant Lui, j’ai été convaincu de péché. Parce qu’il m’a montré que le péché, ce n’est pas seulement ce que tu pratiques, ce que tu fais, ce que tu parles, ce que tu penses. C’est aussi ce que tu es. Il y a une nature de péché dans ta vie, il y a quelque chose de tordu. Amen ? Et ce n’est pas la vie chrétienne qui arrange. Ce n’est pas le jeûne, ce n’est pas la prière, ce n’est même pas les révélations.
Là, d’avoir rencontré Jésus, vous pensez que ça a amélioré ma chair ? Non, ça lui a donné moins d’excuse, c’est tout. Mais ça n’a rien changé. Ma chair est toujours aussi pourrie, toujours aussi corrompue. Je suis incapable du bien, du vrai bien. Si je tente le bien dans ma chair, il y a toujours un calcul, je suis un calculateur à l’intérieur. Je cherche toujours un bénéfice. Dans la chair, je suis incapable d’aimer d’un amour “agape”, de l’amour désintéressé. C’est toujours un amour hameçon. Je t’aime, mais en même temps j’attrape quelque chose. Est-ce que vous me suivez dans ce que je veux dire.
Le Seigneur cherche des cœurs brisés. Il veut briser nos cœurs. J’étais content qu’on ait un moment de fête dans la louange. Parce que la vie chrétienne, ce n’est pas que le brisement. Il y a aussi des moments de fête. Mais aussi, il n’y a pas que des moments de fête, il y a aussi des brisements.
Dieu cherche des cœurs brisés. Si vous avez encore des illusions, que vous êtes encore capable de faire la volonté de Dieu, je n’ai pas besoin d’être prophète pour vous dire : “Oh, il va bientôt vous arriver des bricoles, vous allez perdre vos illusions.” Parce que vous êtes incapable de plaire à Dieu. Vous êtes incapable de vivre loin du péché. Vous êtes INCAPABLES ! Il faut qu’on soit convaincu de notre INCAPACITE ! Amen ? Parce que c’est seulement quand on va être convaincu de notre incapacité qu’on va lui laisser toute la place.
On va pouvoir lire le Psaume 87 :7, “Toutes mes sources sont en Toi”. Moi je suis incapable ! Il n’y a que Toi qui est capable ! Il n’y a que Jésus qui a été capable de vivre dans une chair comme la nôtre sans pécher. Il est le seul qui est capable de rééditer l’exploit ! Nous, nous ne sommes pas capables. Perdons nos illusions ! On est incapable d’être un grand serviteur de Dieu ! On est incapable de faire les œuvres de Jésus ! On est incapable de parler comme Lui, on est incapable de penser comme Lui, c’est pas possible ! Amen ? C’est pas possible ! Il n’y a que Lui qui peut le faire ! Donc autant qu’on se casse au plus vite, qu’on le laisse vivre au travers de nous.
Vous savez, l’Evangile, la vie chrétienne, c’est une mise à mort !
C’est une corrida. Il y a encore des taureaux bien vivants ici. Mais c’est une corrida ! Et les épreuves de la vie, et l’action du Seigneur dans ta vie, à chaque fois ça va planter un peu plus, et tu vas saigner un peu plus. Il y en a qui persistent, eh bien tu persistes et saignes. Et tu continues, et il va continuer, et tu vas te fatiguer jusqu’au jour où tu vas capituler, où tu vas dire : “Seigneur, je ne suis pas capable. Seigneur, je renonce à l’hypocrisie, je renonce à faire croire aux gens que je suis capable. Je suis prêt à tomber de mon piédestal. Je ne vaux pas mieux que les autres. Et je veux que tu prennes toute la place.” Amen ?
Jésus cherche des cœurs brisés. Et je vous dis : si vous voulez voir Sa face, peut- être que vous allez avoir une surprise comme je l’ai eue. Peut-être que ça ne va pas être selon votre scénario. Jésus, il est juste intéressé de vous briser. Amen. Il est juste intéressé de vous briser. Ah, ce n’est pas un Evangile populaire, ça. Il ne veut pas que vous soyez brisé par les hommes. Il veut vous guérir de toutes vos blessures. Mais il veut un esprit BRISÉ ! Si vous pensez que c’est faux, prenez une concordance, cherchez dans les Ecritures. Ce qu’il recherche, c’est un esprit contrit, un esprit brisé, un esprit qui a perdu ses illusions sur lui-même, qui capitule, qui se rend vulnérable à la grâce de Dieu, qui ne se présente pas avec ses mérites, qui ne se présente pas avec ses médailles, qui ne se présente pas avec son tableau de chasse, mais qui est complètement dépendant de Lui.
Voilà ce qui l’intéresse, ce n’est pas autre chose qui l’intéresse. Et je vais juste vous dire : vous pouvez vous tenir loin de lui, et ne pas entendre cette voix. Mais si vous vous rapprochez de Lui, automatiquement vous verrez que ce qu’il veut, c’est un brisement, une mise à mort. Parce qu’il veut que son Royaume continue. Satan avait des migraines avec un Jésus sur terre. Qu’est-ce que ça va être avec des milliers ! Amen ?
Par nous-mêmes, on n’inquiète pas le royaume des ténèbres. Est-ce que vous êtes d’accord ? On peut juste vivre naturellement. Et on est appelé à vivre une vie surnaturelle. C’est l’anti-Evangile de ce qu’on entend parfois. C’est : “Crois au Seigneur Jésus, et tu seras restauré psychologiquement, tu vas être fort, tu auras confiance, tu auras une bonne image de toi-même.” J’ai une bonne image de moi- même : je sais que je suis bon pour la casse. Je n’ai pas une image négative de moi- même : mais je sais que moi-même je ne suis pas adapté pour le Royaume de Dieu. Et je ne suis pas fou : je veux le Royaume de Dieu. Je veux voir le règne de Dieu. Je veux vivre les choses de Jésus. Jésus a promis : ceux qui croiraient en Lui feraient les mêmes œuvres que Lui, et même de plus grandes. Mais il n’y a que lui qui est capable de les faire. Amen ?
Alors, autant ne pas perdre de temps.
Vous savez, parfois on dit au Seigneur : “Seigneur, brise-moi.” Vous savez comment ça fait mal d’être brisé ? Ouf ! Jésus est intéressé de vivre sa vie au travers de toi, pas que tu vives ta vie en te servant de lui. Mais il est intéressé de vivre sa vie au travers de toi. Ça, c’est le premier point que je voulais dire ce soir.
Le deuxième point, c’est que non seulement il a massacré ma vision du ministère, ma vision de moi-même, ma vision de la vie chrétienne, mais il a massacré ma vision de l’église.
Et à l’heure actuelle je ne crois plus en l’église locale telle qu’on l’a vécue jusqu’à aujourd’hui. Je n’y crois plus. Je l’ai dit tout à l’heure, il est temps de passer de l’autre bord. Pour moi, ce n’est pas juste une envie d’aventure, ce n’est pas juste une envie de changer, ce n’est pas juste trouver une nouvelle mode. C’est que de toute façon je ne puis plus tenir pour l’ancien bord. C’est sous le jugement, il y a le feu, c’est déjà en train de brûler. Il n’y a plus rien. Il n’y a plus rien, je ne veux pas m’accrocher à quelque chose qui est en train de disparaître, qui est en train de devenir obsolète. Vous êtes d’accord avec ça ?
Je ne peux pas m’accrocher à la vieille église, à l’église des hommes, à ce que Jésus appelle la Babylone. Je ne suis pas intéressé de m’accrocher à Babylone. Vous savez ce que c’est Babylone ? Je vais vous donner des petites pistes de ce que Jésus m’a dit au Ciel sur Babylone. Babylone, on a tout l’exemple dans la tour de Babel. Vous savez, c’est écrit : Ils partirent de l’Orient, des hommes partirent de l’Orient. L’Orient d’en haut, c’est Jésus. Des hommes qui tournent le dos à Jésus. Ils ne lui font pas face, ils lui tournent le dos.
Puis ces hommes ont dit: “Bâtissons”, alors que Jésus a dit : “JE bâtirai.”
Les hommes s’imaginent qu’ils peuvent bâtir quelque chose pour Dieu, alors que Jésus a dit : “JE bâtirai.” Ils ont dit : “Bâtissons.”
Et c’est marqué qu’ils ont bâti dans la plaine, par sur une montagne, pas sur les hauteurs. Ils ont bâti dans la plaine. Ils ont dit :
“Bâtissons-nous une ville.”
Ça, c’est la cité d’en bas, la Jérusalem d’en bas.
Après, ils ont dit : “Bâtissons-nous une tour dont le sommet touche au ciel”, littéralement : “dont la tête touche au ciel”, dont le chef touche au ciel. Et là, on a l’église humaine, des hommes qui bâtissent, ils ne laissent pas Jésus bâtir, ils bâtissent eux-mêmes pour Jésus. Ils ne bâtissent pas sur les hauteurs de la révélation, ils bâtissent dans la plaine. Ils bâtissent une structure-cathédrale, avec un pasteur, avec une équipe qui touchent le ciel, et eux-mêmes ils sont intouchables. Est-ce que vous m’avez suivi ?
On pense que parfois les Catholiques, c’est la Babylone. Je vais vous dire : les Catholiques, ils ont juste un pape, les Protestants ils en ont un par église parfois. Amen ? La tête qui touche au ciel: c’est un système babylonien. Avec briques, pas avec des pierres, avec des briques. On rend conforme tout le monde, on casse la personnalité, on le rend conforme.
Jésus bâtit avec des pierres vivantes, pas avec des briques. Il ne veut pas qu’on soit tous des photocopies les uns des autres. Des pierres vivantes, pas des briques. “Avec du bitume” ! Ils ont bâti avec le bitume, c’est la corruption. Alors que Jésus veut que nous bâtissions avec le ciment de l’amour, de la vraie communion.
Puis le but de leur construction, c’est : “Afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de la terre.”
Ça, c’est l’église des hommes. On essaie de rassembler tout le monde au sein d’une église. C’est la force centripète. Plus ça tourne, plus ça se rapproche du centre. C’est l’inverse de la Bible ! Alors que Dieu a dit :
“Allez, remplissez la terre !”
Les Babyloniens, eux, c’est : “Bâtissons, afin que nous ne soyons pas dispersés.”
Et il y a beaucoup d’églises, c’est une structure humaine. On s’imagine que l’évangélisation, c’est entre les quatre murs de l’église. On veut amener le monde dans l’église, alors que c’est à l’église d’aller dans le monde, et d’envahir … Dieu veut une force centrifuge : plus ça tourne, plus ça va vers l’extérieur, et plus ça envahit !
Mais là, leur motivation c’est : “Afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de la terre”
Et puis après, c’est : “Faisons-nous un nom.” C’est pour la gloire humaine, pour la gloire personnelle. Quand Jésus m’a parlé de cette église des hommes, il m’en a parlé en me faisant visiter en vision toutes les églises. Cela n’arrive pas souvent, ce genre d’expérience. Heureusement, on ne meurt pas comme ça plusieurs fois de suite. Mais il m’a fait marcher dans une vision, je pouvais marcher, je côtoyais des gens. Il y avait des anges qui pouvaient m’expliquer. Je pouvais marcher, je pouvais m’arrêter, je pouvais faire des zooms, je pouvais poser des questions, et on répondait à mes questions. C’était une grande ville. Et puis j’ai dit :“C’est quoi cette ville ?” Je posais des questions. Et le Seigneur m’a dit : “Cette ville, c’est Babylone.”
C’est la cité d’en bas, c’est la cité que les hommes bâtissent. Et là ; je suis entré dans cette ville. J’ai regardé tout ce qui se faisait. C’était terrible.
Et c’est dans cette vision que j’ai eu l’enseignement sur “comment les hommes bâtissent” et “comment Jésus veut bâtir”. Il y a tellement une différence, c’est une différence énorme. Et là, je continuais à marcher, et pendant que je marchais … Ah, je voyais le quartier catholique, – je savais bien qu’ils y étaient dans la Babylone -, mais il y avait aussi le quartier évangélique, puis le Charismatic Park. Eh, je voyais tout le monde ! Il y avait de grandes églises, et vous savez quoi ? il y avait des réveils religieux dans la Babylone ! J’ai dit : “Seigneur, je ne comprends pas. Tu mets ta bénédiction, il y a des réveils dans des structures humaines ?” Et le Seigneur m’a dit : “Il y a bien des réveils de l’Islam. Est-ce que j’y suis pour quelque chose.”
Est-ce que vous me suivez ? Il y a bien des réveils de l’Islam. “Est-ce que j’y suis pour quelque chose ?”dit Jésus. Il y a des techniques humaines pour produire des réveils aussi. Amen ? Et là, j’étais en train de marcher dans cette ville, il y avait des quartiers riches, des quartiers pauvres. Et puis là, d’un seul coup, au tournant d’une rue, qu’est-ce que je vois ?
Notre église de Poitiers ! …
Ça vous fait rire vous. Vous, ça vous fait rire. Moi, j’étais déjà mort, je ne pouvais pas mourir une fois de plus. Mais là le coup était fatal. J’ai été complètement déchiré. Juste avant, le Seigneur m’avait dit que ce qu’on avait démarré à Poitiers, ça venait de lui, j’étais loin de m’imaginer qu’en fait le démarrage venait de lui, et puis j’avais pris la suite des travaux.
Et j’avais bâti une église des hommes. J’étais un Babylonien pratiquant.
Et je peux vous dire que c’est terrible au niveau de la désillusion. C’est terrible. J’avais parcouru pas mal de pays, J’avais fait l’Argentine, le Canada, j’avais vu des églises qui marchaient, j’avais cherché les structures qui marchaient. Et j’avais fait un peu un milk-shake de tout ce que j’avais vu de bon. Et puis notre église, elle marchait pas mal, franchement.
Franchement, on n’était pas dans les quartiers les plus pauvres. On était quand même dans les beaux quartiers de Babylone. Mais on était à Babylone quand même. Et ça, c’est terrible. Et là, c’était la désillusion. J’ai dit : “Notre église, une église d’hommes, des Babyloniens.” Voilà ce que j’ai fait de mon ministère. J’ai fondé une tour de Babel. J’ai converti des personnes à la religion de Babylone !
Et là j’ai été encore plus déchiré. Je veux juste vous dire … Et dans la Babylone, vous savez aussi ce qu’il y avait ? Il y avait des prophètes, des ministères prophétiques.
Ah ! ils en distribuaient des ministères, ils en annonçaient des réveils !
Vous savez que Babylone a ses prophètes ? Il y a toutes sortes de ministères à Babylone, des ministères humains. Il y a de super prédicateurs, de super enseignants, des gens vraiment compétents, mais qui sont restés à l’autre bord. Ils sont restés à Babylone. Et en fait, passer de l’autre bord, ça se dit autrement dans la Bible. C’est : “Sortez du milieu d’elle. Fuyez du milieu d’elle mon peuple.”
Sortez de Babylone. Et ne pensez pas que Babylone, c’est chez les autres. Amen ?
Cela a cassé ma vision de l’église.
Et maintenant, je crois une chose. S’il y a une chose dont je suis sûr, il n’y a plus grand chose dont je suis sûr, mais il y en a une dont je suis sûr, c’est que Dieu, là, ce n’est pas un réveil qu’il va amener sur le pays. Pas un réveil, mais une réforme. Ce n’est pas un réveil. C’est une réforme.Un réveil, on serait capable d’interpréter que Jésus bénit nos vieilles structures et nos vieilles façons de penser. Il n’est pas intéressé. Ce par quoi il est intéressé, c’est par une réforme. Amen ?
Par une réforme. J’ai entendu ce mot-là au Ciel. La réforme.
Et il m’a montré que, en fait, il y avait eu plusieurs réformes dans l’histoire de l’église. Il y a eu une réforme théologique, du temps de Luther. Après, on ne l’a pas appelé réforme, mais du temps de Wesley, c’est quand même une réforme, il y a eu une réforme surtout par rapport à la piété personnelle et à l’évangélisation de masse. Puis, quand il y a eu le réveil pentecôtiste, c’était quand même aussi quelque part une réforme. La relation avec le Saint-Esprit, la compréhension par rapport au Saint- Esprit a été complètement réformée.
Et la réforme qui vient, c’est à la fois une réforme théologique, à la fois une réforme de piété, mais là, chose qui n’a pratiquement pas … il y a eu des soubresauts … mais qui n’a pas franchement touché l’église pour l’instant, il y a une réforme de structure. Dieu veut changer, en une génération, l’expression du Christianisme sur terre. Amen ? En l’espace d’une génération.
Ça sera avec nous, ou sans nous. Ecoutez, je n’ai pas besoin de dire : “Ainsi parle le Seigneur”. Je n’ai pas besoin de jouer au prophète. Je sais qui j’ai vu, je sais où j’ai été. Et là, je suis juste un perroquet. Je vous répète ce que j’ai entendu. Il n’y a pas de réveil prévu pour la France. N’écoutez pas toutes ces prophéties bidons. Il n’y a pas de réveil prévu pour la France. C’est une réforme qui est prévue. Ce n’est pas un réveil. C’est une réforme.
Un réveil, ça ne demande rien. Une réforme, ça demande tout. Amen ?
Un réveil, il y a juste la foi qui doit être mise en action, puis du temps dans la prière, on doit l’amener sur terre. Une réforme, ça demande aussi qu’on abandonne des choses, qu’on se rende vulnérable à l’Esprit. Voilà ce que ça demande une réforme ! Arrêtez de prier pour un réveil ! Il ne veut pas. Je sais que ça en déçoit quelques-uns. Mais comme on le pense, il ne veut pas un réveil comme on le pense. Il veut d’abord une réforme. Amen ?
C’est d’abord la réforme. Puis avant de réformer l’église, ce qu’il veut, c’est qu’on réforme nos cœurs, qu’on ait une complète réforme dans notre conception de la vie chrétienne. Moi, de l’avoir vu, ça m’a complètement brûlé. Ecoutez, moi, pendant que je vous parle, je ne sais même pas ce que je dois faire. Je ne sais même pas si je dois m’arrêter, je ne sais même pas si je dois pleurer. Là, j’ai les tripes à l’air. J’ai les tripes complètement à l’air. Je sens la brûlure, à l’intérieur.
Ecoutez, il est tellement grand. Il est tellement réel. Il est tellement vivant. Vous pensez que c’est juste des petites paroles comme ça, des petites louanges qui vont le satisfaire ? Trois petits tours et puis s’en vont. Vous pensez que c’est ça qui lui plait ? Ce qu’il veut, c’est des vies. Ce qu’il veut, c’est tout. Ce n’est pas un compartiment dans nos vies. Moi, avant, je pensais que j’étais évangéliste, mais je n’ai plus l’impression d’être évangéliste. Le Seigneur m’a demandé d’appeler maintenant à la conversion les Babyloniens, à la conversion des cœurs. Il m’a demandé de prêcher l’Evangile aux Chrétiens maintenant. Et ça, c’est terrible pour moi. C’est terrible.
Ecoutez, il est grand, Jésus. Ecoutez, son Eglise, elle est glorieuse. L’Eglise qu’il veut bâtir, elle est glorieuse.
Arrêtons de mettre nos mains là-dedans. Arrêtons d’essayer de nous faire un nom. Arrêtons d’essayer de se servir de lui pour bâtir notre propre royaume. Arrêtons la compétition charismatique. Effaçons-nous, et laissons- lui la place. Moi, il n’y a rien d’autre qui m’intéresse. Il n’y a rien d’autre. Je vais même être honnête avec vous. Même cette conférence-là, elle ne m’intéresse pas. Si Jésus n’est pas là, elle ne m’intéresse pas. Si ce n’est pas lui qu’on cherche, elle ne m’intéresse pas. Est-ce que vous me suivez ?
Je ne veux rien savoir d’autre. Quand je vous dis que je ne suis même pas intéressé par un réveil … je ne veux pas les signes du réveil s’il n’est pas là. [Enregistrement interrompu quelques secondes]. C’est lui mon sang, c’est lui qui est mort sur lacroix.C’est lui que je veux laisser vivre à travers moi. Il n’y a rien d’autre qui m’intéresse. Il n’y a rien d’autre. De l’avoir vu, ça m’a tué. Puis, ce que je vous souhaite, c’est une bonne mort. Ce que je vous souhaite, c’est que les yeux de votre cœur s’ouvrent, afin que vous puissiez en crever, que vous puissiez agoniser.
Parce que le Royaume de Dieu, il faut agoniser pour y entrer.
Quand la Bible dit : “Luttez pour entrer”, le verbe grec, c’est “agonizomaï”. Ça a donné le mot “agoniser”. Il y a une agonie ! De l’avoir rencontré, il y a une agonie ! Tu ne peux pas résister à la vision céleste !
Si tu me dis que tu connais Jésus, puis que tu continues tes saloperies sur Internet, tu ne le connais pas ! Si tu dis que tu connais Jésus, et puis que tu continues à critiquer, que tu continues à descendre et à critiquer l’église, tu ne le connais pas ! C’est pas vrai ! Parce que tu ne toucherais pas à Son Epouse. Moi, tu touches mon épouse, je te casse la gueule. L’Epouse de Christ, je te le garantis, il y a la colère de Dieu qui vient sur toi !
Arrêtons de faire semblant de Le connaître. Arrêtons de jouer des rôles. Parfois, on connaît tellement bien notre texte, qu’on arrive à tromper notre monde. Arrêtons de nous inventer des prophéties. Ecoutez, Il est tellement grand ! Portes, élevez vos linteaux, que le Roi de gloire fasse son entrée ! Portes, élevez vos linteaux, et que le Roi de gloire fasse son entrée ! Portes des pensées et des mentalités élevez vos linteaux, que le Roi de gloire fasse son entrée ! Cœurs, élevez vos linteaux, que le Roi de gloire fasse son entrée ! Assemblées, élevez vos linteaux, que le Roi de gloire fasse son entrée ! C’est Lui qui nous intéresse ! Ce n’est pas des programmes ! Ce n’est pas des nouveaux mouvements ! C’est Lui qui nous intéresse ! Moi, je ne veux rien savoir d’autre !
Moi, de l’avoir vu, non seulement ça m’a tué une fois, mais je continue à mourir à petit feu. Ecoutez, je ne sais même pas trouver les mots. Je ne sais même pas comment le dire à l’intérieur. Ça brûle tellement ! Ça brûle tellement ! Je ne suis pas intéressé qu’on sache ce qu’il y a de l’autre bord ! Moi, personnellement, je m’en fous de ce qu’il y sur l’autre bord ! Je sais ce que je quitte. Je m’en fous, dès l’instant où il y a Jésus ! Amen ! Maintenant, s’il veut révéler ce qu’il y a de l’autre côté, je veux bien, mais il n’est pas obligé de le dire. Quand, à Abraham, il a dit : “Quitte ton pays !” il ne lui a pas dit où il allait aller. Est-ce que vous me suivez ? Et il n’est pas obligé de tout te dire d’avance pour que tu mesures le pour et le contre, et qu’est-ce que tu vas gagner, et qu’est-ce que tu vas perdre.
Si tu le veux Lui, il doit devenir ta perle de grand prix, et tu dois être prêt à renoncer à tout, pour le gagner Lui. Amen ! Paul, il dit : “Je considère tout comme la boue des rues, afin de Le saisir, afin de Le connaître.” La chose la plus importante que tu as à faire, c’est Le connaître. Il n’y a rien d’autre de plus important. Tu es évangéliste, tu amènes des âmes au Seigneur, c’est très bien. Sais- tu que tu peux aller en enfer et avoir amené des milliers d’âmes au Seigneur ? Il va te dire : “Arrière de moi, je ne t’ai jamais connu. Il y en a qui m’ont connu au travers de toi, mais toi, tu ne m’as jamais connu.” Tu peux faire de grands miracles et avoir un grand ministère, avoir ton nom en grand sur toutes les affiches des grandes conventions. Tu crois que c’est cela qui va impressionner le Seigneur ?
Il est tellement grand ! Ecoutez, dans 1 Thessaloniciens, chapitre 2, verset 12, Paul nous exhorte à marcher d’une manière digne de Dieu qui nous appelle à son Royaume et à sa gloire. Vous voulez savoir à quoi vous êtes appelés ? Vous êtes appelés à son Royaume et à sa gloire. Le reste on s’en fout. On est appelé à son Royaume et à sa gloire. Il n’y a rien d’autre qui compte. Ecoutez, je ne sais pas combien de temps il vous reste à vivre sur terre. Chaque jour qui passe, c’est un jour de moins dans la vie. Faisons le maximum pour l’atteindre. Faisons le maximum pour le toucher. Seigneur, ouvre les yeux de notre cœur, afin que nous puissions voir. Afin que nous puissions voir, voir notre misère, comme on est pauvre, misérable, aveugle et nu, et combien Toi tu es grand. Tu es le plus beau des fils de l’homme. Seigneur, je ne veux rien savoir d’autre que toi.
Tu dis que tu l’as connu. Laisse-moi te dire une chose. J’ai fait un cauchemar, il y a quelques années. Et c’est un cauchemar qui venait du Saint-Esprit. J’ai rêvé que j’étais un esprit et que je vivais dans le corps d’un autre. Et ça faisait des années que je n’avais pas pris de drogue. Ce n’était pas la drogue qui faisait cela. Et puis cet autre il m’emmenait partout où je ne voulais pas aller. Il me faisait entendre ce que je ne voulais pas entendre. Il disait ce que je voulais pas qu’il dise. Il montrait ce que je ne voulais pas voir. Et moi j’étais en prison dans cette personne. “Non, arrête ! Arrête ! J’ai mal ! Arrête ! Arrête !” Il ne m’entendait pas, il continuait. Et ça continuait. Vraiment, j’étais tourmenté dans ce cauchemar. Et d’un seul coup je me suis réveillé, j’étais en nage. J’ai dit : “Oh, ce n’était qu’un cauchemar.” Et d’un seul coup j’ai entendu la voix de Dieu qui m’a dit : “C’est comme ça que me traitent la plupart de mes enfants. C’est comme ça que me traitent la plupart de mes enfants !”
Je te dis, si tu l’aimes, ne lui fais plus de mal. Respecte sa présence ! Cultive sa présence dans ta vie ! Laisse-le vivre au travers de toi. Amen ? Laisse-le vivre. Il n’y a rien de plus important que Le connaître, que d’apprendre à Le connaître. Déballe le cadeau qui t’a été offert à la croix ! Déballe le cadeau. Une fois, une personne a été invitée à un mariage. Elle revenait des îles, elle n’avait pas d’autre argent, elle a dit : “Je vais offrir le collier de perles que j’ai ramené des îles.” Elle a offert un collier de perles. Elle n’avait même pas de paquet. Alors elle a pris un carton avec des verres en cristal. Elle a retiré les verres, et elle a mis le beau collier dedans. Elle l’a offert au marié. Trois semaines plus tard, elle reçoit une carte : “Merci pour le merveilleux service de verres en cristal”. Vous savez ce que ça signifie ? Que les mariés n’avaient même pas ouvert le carton, ils s’étaient fiés juste à l’emballage. Ils n’ont pas l’air bête !
Et combien de fois on n’a pas l’air bête nous les Chrétiens. “Merci Jésus pour ce que tu as fait à la croix”, et on n’a même pas ouvert le cadeau. “Merci pour le salut”, et on ne l’a même pas déballé. On ne sait même pas ce que contient le salut.
Il est temps qu’on le connaisse, Lui. Que notre identité n’est pas à partir de ce que l’on fait, mais à partir de ce que l’on est. Il est temps que tu saches que Dieu t’aime. Il est temps que tu saches que Dieu t’a choisi pour vivre au travers de toi. Il t’a choisi pour que tu fasses partie de sa famille. Il t’a choisi pour partager sa gloire avec toi. Amen. Et si on priait !
Je vais juste faire un appel. Si tu sais que le Seigneur t’a parlé ce soir, et si tu veux t’offrir à Dieu comme un agneau qui va à la boucherie.. Si tu dis : Seigneur, je veux me retirer pour que tu paraisses, je veux mourir afin que tu vives. Seigneur, il n’y a rien d’autre qui m’intéresse. Le fait de Te connaître, je veux en faire ma priorité. Je ne veux rien savoir d’autre que Toi. Seigneur, je veux être un obsédé de Jésus.” Je t‘invite juste à te lever à ta place. Fais attention, ça fait très mal. Réfléchis bien. Tu n’es pas obligé de te lever. Réfléchis bien. Tu n’as pas le droit de juger quelqu’un qui ne se lève pas. Je veux juste vous prévenir : ça fait très mal.
Ceux qui se sont levés, venez au maximum devant, puis venez vous mettre à genoux devant le Seigneur. Là vous vous mettez à genoux, pas dans un signe d’adoration, mais dans un signe de capitulation :
Seigneur, je capitule. Je capitule. Je capitule.
Ecoutez, mon Jésus, c’est tout ce que j’ai. Le Saint-Esprit dans ma vie, c’est tout ce que j’ai. Surtout, ne l’attristez pas. Essayez de vous tasser le plus possible pour que le maximum de personnes arrivent à passer. Venez vous coller, collez-vous ici. Ecoutez, s’il n’y a plus de place là, vous pouvez même venir sur l’estrade. Que les premiers viennent sur l’estrade aussi, ça ne me dérange pas, venez. On va tous se rassembler dans un même lieu. On veut capituler devant le Seigneur. On veut capituler. Je veux que tout le monde ait de la place, tous ceux qui veulent capituler, fléchir les genoux devant Dieu. On ne le fait pas pour la posture. Venez, il y a encore de la place. Il y a encore de la place. Et quand on n’a plus de place, vous pouvez commencer à occuper les allées.
Ecoutez, il y a des prières que l’on parle, il y a des prières que l’on soupire, il y a des prières que l’on pleure, faites celles que vous voulez. En tout cas, répandez vos entrailles devant Dieu. Répandez vos entrailles devant Dieu. Seigneur, moi je ne peux pas continuer comme ça. Seigneur, plusieurs fois, je me suis agenouillé, plusieurs fois j’ai capitulé, mais j’ai l’impression que mon vieil homme il ressuscite à chaque fois. Seigneur, je veux que tu mettes un coup de grâce, un coup fatal Seigneur ! Seigneur, je veux me rendre vulnérable à ton Esprit ! vulnérable à ta grâce ! Seigneur, aies pitié ! j’ai besoin de toi Seigneur ! j’ai besoin de toi ! je ne peux pas continuer comme ça ! je ne peux pas continuer à voir l’église comme ça. Seigneur, fait quelque chose ! où alors reprends-moi ! mais je ne peux pas continuer comme ça Seigneur ! je ne peux pas ! Seigneur, transforme-moi, transforme l’église ou je meurs Seigneur ! Transforme ! Transforme ! Aies pitié, Seigneur ! Pas parce qu’on le mérite, Seigneur, mais fais grâce ! Fais grâce ! Grâce ! Seigneur, grâce ! Grâce ! Grâce ! … Grâce ! … Grâce ! Seigneur, grâce sur notre pays. Seigneur, on n’a rien à te présenter. Mais fais grâce ! Grâce ! Juste pour la gloire de ton nom. Sauve un reste Seigneur !
Seigneur, tu as promis qu’il y aurait des hommes de toutes langues, de toutes nations. C’est qu’il y aura aussi des Français, Seigneur. Fais grâce. On s’appuie là- dessus Seigneur ! Il y a aussi un plan de salut pour l’église en France. Fais grâce ! Grâce ! … Grâce !
Seigneur, ma prière, c’est que pour tous ceux qui se sont avancés, Seigneur, ce que tu as déposé sur ma vie, comme dépôt céleste, Seigneur, je te demande que tu leur fasses cette grâce, Seigneur. Qu’il y ait un dépôt céleste qui vienne sur eux, un dépôt de sainteté, un dépôt, Seigneur, pour s’attacher à toi, et rien qu’à toi. Fais-le, Seigneur. Fais-le Seigneur. Fais-le, si toi tu ne fais rien, il ne se passera rien. Si toi tu ne fais rien, il ne se passera rien, Seigneur. Un léopard n’est pas capable de retirer ses taches. Un Ethiopien n’est pas capable de changer la couleur de sa peau. On est pareil Seigneur. Si toi tu ne fais rien, rien ne se passera. Fais grâce.
C’est le moment de répandre ses entrailles devant le Seigneur. Philippe l’avait annoncé pour demain. Et puis demain on va continuer. Mais c’est le moment. Vous savez, il est le Maître des percées Trop souvent, on veut faire des percées. On veut des percées dans le Ciel. Mais aujourd’hui, c’est le Ciel qui veut percer nos cœurs. Le Seigneur veut faire une percée dans ta vie. Rends-toi vulnérable. Dis-lui juste : Seigneur, je me rends vulnérable à ton Esprit. Dis-le ! Dis-lui ! Seigneur, je me rends vulnérable. Fais ce que tu veux, Seigneur. J’ai besoin, j’ai besoin de Toi.
Allez-y, plaidez devant le Seigneur. Ecoutez, on prend cinq minutes, et on plaide devant Jésus. Vous avez cinq minutes pour le convaincre qu’il a de bonnes raisons pour vous exaucer. Vous avez cinq minutes pour le convaincre par votre repentance. Cinq minutes pour le convaincre par votre attente. Allez-y, vous avez carte blanche ! Plaidez votre cas devant le Seigneur ! Plaidez ! Plaidez ! … Plaidez ! Plaidez déjà pour vous-même ! Plaidez pour vous-même ! … Plaidez ! … Seigneur, fais-le, fais- le Seigneur. Fais-le. Portes, élevez vos linteaux. Que le Roi de gloire fasse son entrée.
Que le Roi de gloire fasse son entrée !
Seigneur, visite les rangs, n’épargne personne. Seigneur, je proclame que ce soir on te reçoit comme le Chef des armées de l’Eternel. Et tu es au milieu de nous, ton épée nue à la main. Tu as ton épée nue à la main. Tu es au milieu de nous, Seigneur … Plaidez ! Encore trois minutes ! Plaidez ! Plaidez ! Plaidez ! …
Et si ce soir le Roi des rois tendait son sceptre vers toi et te dise : Demande-moi quelque chose, qu’est-ce que tu lui demandes ? Le sceptre de Dieu est tendu vers toi. C’est le moment de plaider ! Laisse de côté ta dignité ! Laisse de côté que celui qui est à côté de toi peut t’entendre ! Répands ton cœur devant lui ! Répands ton cœur, capitule ! Dis-lui combien tu en as raz la casquette de ta vie ! Fais de la place pour du nouveau ! Fais de la place pour du nouveau ! …
Le dépôt commence à descendre. Le dépôt commence à descendre. Recevez ! Recevez ! Recevez ! Recevez ! Recevez, ne vous fiez pas à ce que vous sentez. Recevez ! Recevez, vous n’êtes pas venu pour rien. Moïse était devant Dieu, il ne savait pas que son visage brillait.
Tu ne peux pas te présenter devant Dieu et rester le même ! Ce n’est pas possible. Et là, c’est devant Lui qu’on veut être …
Seigneur, on ne te présente pas tout ce qu’on a fait, on veut te connaître Toi … N’y allez pas à l’économie … J’essaie de penser : c’est qu’une fenêtre est ouverte au Ciel, et les yeux sont penchés vers nous. Pour l’instant, il n’y a pas d’action du Ciel. Les yeux sont juste penchés vers nous … Surprenons le Ciel par notre détermination. Seigneur, je ne veux plus vivre pour moi-même. Je suis déterminé, ce n’est pas des mots, ce n’est pas du vent, ce n’est pas du bluff, Seigneur …
Seigneur, plus encore ! Appesantis ta main ! Appesantis ta main Jésus ! Appesantis encore ! Ne laisse personne intact ! Ne laisse personne intact, Jésus …
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Patrick Fontaine
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